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Education: les propositions des candidats

Si elle n'en est pas au coeur, l'éducation est un thème important de la campagne présidentielle de 2012, avec des projets extrêmement différents pour améliorer un système éducatif qui fait pâle figure dans les comparaisons internationales.[AFP/Archives]

Si elle n'en est pas au coeur, l'éducation est un thème important de la campagne présidentielle de 2012, avec des projets extrêmement différents pour améliorer un système éducatif qui fait pâle figure dans les comparaisons internationales.

* MOYENS DE L'EDUCATION

Les clivages sont clairs: François Hollande (PS) propose 60.000 créations de postes alors que Nicolas Sarkozy (UMP) veut poursuivre les suppressions au nom du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, à l'exception nouvelle et notable du primaire. Pour l'un c'est un investissement pour l'avenir, pour l'autre un effort pour diminuer la dette et les dépenses.

Les autres candidats sont entre les deux: gel des postes pour François Bayrou (Modem) et Marine Le Pen (FN), 20.000 recrutements pour Eva Joly (EELV), porter le budget de l'éducation à 7% du PIB pour Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche).

Il s'agit pour M. Hollande de lutter contre l'échec scolaire, surtout en primaire dont il fait sa "priorité" et où il promet "plus d'enseignants que de classes, en particulier dans les écoles qui cumulent le plus de difficultés". A ce niveau, M. Sarkozy propose des "conseils de soutien" (avec psychologues, orthophonistes, aides scolaires) et M. Bayrou 50% du temps consacré à la maîtrise du français, avec un "petit nombre" d'élèves dans les "classes difficiles".

* TRAVAIL DES ENSEIGNANTS ET AUTONOMIE DES ETABLISSEMENTS

Si plusieurs candidats prônent, à des degrés divers, l'évolution du travail des enseignants et une autonomie accrue des établissements, M. Sarkozy en fait le coeur de son projet. En collège surtout, il propose 500 euros net de plus par mois aux professeurs volontaires pour faire 26 heures (21 de cours et cinq de "présence"), contre 18 heures de cours aujourd'hui. Son credo est "moins d'enseignants, mais mieux payés".

L'autonomie est l'autre point fort de son programme, avec un pouvoir renforcé des chefs d'établissement pour le recrutement et la notation des professeurs. Il s'agit de "continuer à faire sauter des verrous", selon son entourage.

* FORMATION DES ENSEIGNANTS

M. Hollande et M. Bayrou prônent de rétablir l'année de formation en alternance des professeurs débutants, supprimée en 2010, et le candidat du PS de créer des "Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation" au sein des universités, pour la formation initiale des enseignants.

M. Hollande et M. Mélenchon défendent aussi des "prérecrutements" des futurs enseignants dès la licence.

* AUTRES SUJETS

-Collège unique: Mme Le Pen veut le "supprimer", M. Sarkozy défend une professionnalisation anticipée en 4e et 3e dont M. Hollande ne veut pas.

-Lycée: M. Sarkozy veut instaurer au bac des notes éliminatoires et il défend l'alternance en terminale bac pro (50% du temps en entreprise), M. Hollande prône une option numérique à toutes les séries du bac.

-Rythmes scolaires: M. Hollande veut supprimer la semaine de quatre jours en primaire et y raccourcir les journées.

-Carte scolaire: M. Mélenchon veut revenir sur son assouplissement.

"Quand M. Hollande parle de refondation et M. Sarkozy de révolution, ils ont raison, car l'un fait du primaire la base de sa politique et l'autre propose un mode de fonctionnement libéral que l'Ecole française n'a jamais connu", a commenté à l'AFP l'historien de l'éducation, Claude Lelièvre.

Selon un sondage CSA/Les Echos du 1er mars, la proposition "moins d'enseignants, mieux payés" recueille la faveur de 26% des Français, tandis que 70% préféreraient avoir davantage d'enseignants.

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