Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) a déposé mercredi matin ses 48 derniers parrainages au Conseil constitutionnel, atteignant ainsi 521 signatures, au-delà du seuil de 500 requis pour participer à l'élection présidentielle, a constaté une journaliste de l'AFP.
Elle est la première des candidats à l'Elysée à rendre publique l'obtention de ses signatures. Les candidats ont jusqu'au 16 mars pour déposer leurs précieux sésames au Conseil constitutionnel, qui doit ensuite les valider.
"J'ai déposé les signatures qui m'assurent d'être présente à l'élection présidentielle, je tiens à remercier tous les maires car je sais qu'ils ne partagent pas forcément mes idées mais, par ce geste démocratique, ils ont permis ma candidature", a déclaré Mme Arthaud en sortant du Conseil constitutionnel, devant de nombreux micros et caméras.
"Ce n'est jamais facile" d'obtenir ces promesses, a-t-elle ajouté, car "il faut déployer beaucoup d'énergie, sillonner le pays, aller discuter, convaincre des milliers de maires pour être parrainé et je suis soulagée après ce dépôt", a-t-elle ajouté.
Selon son équipe de campagne, celle qui succède à Arlette Laguiller pour la course à l'Elysée a effectué en tout quatre dépôts au Conseil constitutionnel dont celui de mercredi matin qui était le dernier, avec 48 signatures déposées.
Elle s'est déclarée '"très fière" de l'héritage d'Arlette Laguiller et se "revendique de la continuité, c'est la même politique, le même combat".
"Il s'agit d'opposer à la politique toujours en faveur des plus gros et des grandes entreprises une politique pour les travailleurs. Le patronat n'en a jamais assez, il est prêt à condamner à la misère les travailleurs", a souligné la candidate trotskiste.
Interrogée sur l'ombre que pourrait lui faire Jean-Luc Mélenchon (FG), boosté dans les sondages (10% d'intentions de vote selon un sondage CSA mardi alors que Mme Arthaud ne dépasse pas les 1% pour l'instant), elle a estimé qu'elle et lui n'étaient "pas sur le même terrain".
Elle a insisté sur le fait qu'"une nouvelle phase pour cette campagne démarre, une phase où j'espère être davantage invitée dans les médias puisque je suis bel et bien candidate".
Lutte ouvrière a présenté un candidat, une femme à chaque fois, à toutes les élections présidentielles depuis 1969.