Invitée du podcast animé par Keke Palmer, Lizzo a exposé sa version des faits concernant les plaintes pour harcèlement intenté par trois de ses anciennes danseuses et son ancienne styliste.
Plus d'un an après avoir fait l'objet de deux plaintes pour harcèlement, Lizzo a pris la parole pour la première fois dans le dernier épisode du podcast «Baby, This Is Keke Palmer» diffusé ce jeudi 19 décembre. «Je vivais littéralement dans mon rêve, puis la tournée s'est terminée et trois anciennes danseuses m'ont complètement prise au dépourvu avec un procès», a-t-elle déclaré.
«J'ai été profondément blessée parce que ces trois anciennes danseuses n'étaient pas sur la tournée. Elles n'ont pas terminé la tournée avec nous. Mais malgré tout cela, c'étaient des gens à qui j'ai donné des opportunités. C'étaient des gens que j'aimais, que j'appréciais et respectais en tant que danseurs. Alors, j'ai été interloquée. Puis, j'ai entendu parler des autres choses comme le harcèlement sexuel, et je me suis dit : "Qu'est-ce qu'ils essaient de faire ? Je ne comprends pas, mais c'est justement le genre de choses que les médias peuvent déformer et transformer en quelque chose qu'elles ne sont pas"», a poursuivi la musicienne.
Soulignant qu'elle n'avait «rien fait de mal», Lizzo a poursuivi : «Je n’éprouve donc aucun regret, mais cette expérience m'a permis d'apprendre et de me préparer à devenir le leader que je suis en train de devenir. Elle ne m'a pas empêchée d'être fidèle à moi-même, et je pense qu'elle aurait pu le faire facilement… Je n'ai jamais joué le rôle du héros, alors pourquoi commencerais-je à endosser celui du méchant ? Je suis simplement moi, et je vais continuer à l'être».
Deux plaintes à un mois d'intervalle
En août 2023, trois de ses anciennes danseuses, rejointes par six autres témoins, l'ont accusée de harcèlement sexuel, de discrimination religieuse et raciale, de validisme, d'agression, de séquestration, de création d'un environnement de travail hostile et de moquerie de l'apparence physique. Suite à ces accusations, une ancienne directrice artistique et une ancienne danseuse ont apporté leur soutien aux plaignantes, témoignant d'expériences similaires avec Lizzo. La réalisatrice Sophia Nahli Allison, qui avait voyagé avec l'artiste en 2019 pour un documentaire avant d'abandonner le projet, a publié une déclaration de soutien aux danseuses.
La chanteuse a nié les accusations, les qualifiant d'«invraisemblables» et de «trop scandaleuses pour ne pas être abordées». «Mon éthique de travail, ma morale et mon respect ont été remis en question. Mon caractère a été critiqué. Habituellement, je choisis de ne pas répondre aux fausses accusations, mais celles-ci sont aussi incroyables qu'elles le paraissent et trop scandaleuses pour ne pas être abordées», a-t-elle écrit à l'époque sur Instagram.
Le mois suivant, une plainte similaire a été déposée par la créatrice de vêtements Asha Daniels, qui avait travaillé avec Lizzo lors de la tournée de son quatrième album studio, Special, accusant l'équipe de la chanteuse de comportements inappropriés en coulisses, notamment de harcèlement sexuel et racial, de discrimination fondée sur le handicap, d'agression, d'usage de drogues et de menace illégale de rupture de contrat à des fins de représailles. Lizzo a une nouvelle fois nié ces accusations, les qualifiant de «sans fondement et salaces» et demandant le rejet de la plainte.
Des procès toujours en cours
Dans le podcast, la star précise avoir été «écartée» du procès d'Asha Daniels. «Un juge a vu cela, et au tribunal, il a examiné les preuves et a dit : "OK. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire"», a-t-elle expliqué à Keke Palmer, bien que l'avocat de la plaignante, Ron Zambrano, ait précisé que son explication était incorrecte. «Le procès est toujours en cours et n'a pas été rejeté. La décision n'a pas été prise pour manque de preuves, mais plutôt pour des raisons de procédure juridictionnelle. Cela n'absout en aucun cas Lizzo des allégations flagrantes qui ont eu lieu sous sa surveillance», a-t-il notamment déclaré au site américain People.
L'affaire des danseuses a été suspendue en mars après que Lizzo a fait appel d'une décision du juge n'ayant pas soutenu sa demande de rejeter le procès. La prochaine audience aura lieu le 14 janvier. «Suite aux commentaires faits par Lizzo lors d'une apparition dans un podcast concernant son renvoi d'un procès, nous voulions simplement clarifier que Lizzo reste défenderesse dans le procès pour harcèlement intenté par les danseuses Arianna Davis, Crystal Williams et Noelle Rodriguez, actuellement examinée par la cour d'appel», a ajouté Ron Zambrano dans un communiqué.
Malgré cela, la musicienne a réaffirmé qu'elle continuerait à lutter contre les accusations jusqu'à ce qu'elles soient toutes rejetées, confiant : «Je crois toujours les femmes. Je crois toujours les victimes, parce que cela m'est arrivé, ça ne changera rien. Mais les gens ne devraient pas pouvoir dire n'importe quoi sur quelqu'un, le publier dans les médias et demander de l'argent. On ne devrait pas pouvoir faire ces choses-là. C'est pourquoi je me bats».