L'humoriste et comédien Gad Elmaleh s'apprête à racheter le mythique cabaret parisien «Chez Michou». Ce lieu emblématique de Montmartre était en liquidation judiciaire depuis juillet, quatre ans après le décès de son célèbre fondateur.
«Chouchou» pose ses valises chez Michou. L'humoriste Gad Elmaleh a été choisi par la justice pour racheter le fonds de commerce de l'emblématique cabaret du 18ème arrondissement «Chez Michou», placé en liquidation judiciaire depuis quelques mois, avec ses 23 employés licenciés. Le lieu emblématique montmartrois peinait à joindre les deux bouts depuis la mort de son propriétaire aux lunettes bleues, en 2020.
«GAD VA EN FAIRE UN très bel endroit»
Si le haut lieu des nuits parisiennes ne rouvrira pas en tant que cabaret transformiste, Gad Elmaleh «en fera un lieu de comédie et d'humour, tout en gardant l'âme des lieux», a expliqué à l'AFP le service de communication de l'acteur. En revanche, la marque «Chez Michou» ne sera pas propriété de l'humoriste, rendu célèbre pour ses sketchs du blond.
Une nouvelle qui ravit Catherine Catty-Jacquart, la nièce de Michou. «Gad Elmaleh va continuer à faire vivre le “80 rue des Martyrs” tombé entre de bonnes mains comme Michou l’aurait aimé. On aurait été malheureux que le lieu devienne autre chose qu’un cabaret», a-t-elle déclaré, comblée.
«Ça ne s’appellera plus “Chez Michou”, mais Gad va en faire un très bel endroit. C’est une très bonne chose de tourner la page, en prenant un virage», a-t-elle déclaré à l’AFP.
Un nouveau comedy club pour «Chouchou d'la place Clichy»
Véritable berceau du transformisme, «Chez Michou» faisait s'enchaîner les spectacles rythmés par les «Michettes», travestis parodiant des vedettes de la chanson française comme Sylvie Vartan, Johnny Hallyday ou Dalida. Un show non sans rappeler le cultissime long-métrage «Chouchou», l'histoire d'un travesti algérois imaginé et campé par... Gad Elmaleh.
Le comédien de «La Doublure» ajoute donc son nom à la longue liste des rois du rire ayant investi dans les plateaux d'humour parisiens, après Jamel Debouzze («Le Jamel Comedy Club») ou plus récemment Kev Adams («Le Fridge»).
Un rachat allant à l'encontre des dernières volontés du «Prince bleu de Montmartre» ? Dans ses mémoires parues en 2017, Michou avait exprimé son souhait que son cabaret ne lui survive pas. «Je veux que cette maison disparaisse avec moi. Cela peut paraître prétentieux mais le cabaret ne me survivra pas», assurait-il. Quelques mois avant son décès, il s'était finalement ravisé sous la pression des «Michettes».