Hélène Ségara a donné des détails quant à la maladie qui lui a fait perdre l’œil gauche, de son errance médicale à la lourdeur des traitements, en passant par les moqueries dont elle a souffert.
«Tout a commencé en avril 2013, je rentrais de Russie où j'avais beaucoup travaillé et je me suis réveillée un matin avec un rideau littéralement devant les yeux en ne comprenant pas ce qui m'arrivait», a confié ce dimanche la chanteuse Hélène Ségara dans Sept à Huit, alors qu'elle était interviewée sur la maladie qui l'affecte et bouleverse son quotidien depuis plus de dix ans.
Hélène Ségara se bat contre une malade oculaire irréversible et non identifiée. Après deux années passées à l’hôpital, elle ne voit plus que d’un œil. Et ce soir, elle veut lever le voile sur ce qu’elle vit.
Elle est "Le Portrait de la Semaine" à 19h30 sur TF1. pic.twitter.com/jNfOjG5M38— Sept à Huit (@7a8) May 5, 2024
«À partir de là, tout s'est enchainé, j'ai eu des implants dans les yeux et au total une vingtaine d'interventions. Donc j'étais plus ou moins stabilisée. Et puis, il y a deux ans, tout a changé à nouveau, je me suis aperçu que j'étais vraiment en train de perdre un de mes yeux et que là, plus rien n'agissait». «Je ne pouvais plus voir mon écran de téléphone, plus lire», a-t-elle expliqué. «À ce moment-là, je n'avais pas d'autre solution que d'être hospitalisée, d'être perfusée et d'avoir des soins quotidiens pour essayer de freiner d'urgence en attendant de trouver un traitement», a-t-elle indiqué.
La chanteuse fait savoir que les médecins ne savent pas déterminer ce qui cause son calvaire. «Au départ, on a dit que c'était une tumeur, ensuite, on a dit que c'était une sclérose en plaque. J'ai entendu toute sorte de choses. On a cherché tout ce qui est maladies auto-immunes, j'ai fait des ponctions lombaires, des biopsies, mais en fait, je ne sais toujours pas ce que j'ai», dit-elle.
Profiter de chaque instant
La chanteuse est aussi revenue sur les remarques désobligeantes qu’elle a subies ces dernières années, en particulier à propos des fluctuations de son poids en raison de son traitement et d’un strabisme. «C'était des perfusions de cortisone de 1000 mg. J'arrivais, j'étais normale et quand je sortais, j'étais un pop-corn. Mais surtout, à partir du moment où on perd la vue, notre œil cherche désespérément la lumière, donc il y a quelques télévisions où je me suis retrouvée avec des strabismes que je ne contrôlais pas. Et sur les réseaux, les gens sont d'une violence (...). C'est ce qui a fait que pendant un moment, je suis partie à l'étranger parce que je ne voulais pas être suivie et harcelée», a-t-elle révélé.
Aujourd’hui elle dit relativiser et vouloir au maximum profiter de la vie du présent : «C'est sans doute la leçon de ce qui m'arrive, je veux le vivre intensément. Je veux rire beaucoup, je veux profiter de chaque instant, je veux aimer beaucoup, je veux manger des choses délicieuses, faire de la cuisine délicieuse pour les gens que j'aime. Je veux tout voir, tout regarder tant que je peux», a-t-elle confié.