Dans un portrait consacré à Robert Downey Jr. publié par le site américain Esquire, Mel Gibson a salué le soutien inconditionnel de l’interprète d’Iron Man après son arrestation en 2006 et les accusations d’antisémitisme dont il avait fait l’objet.
Une main tendue. Mel Gibson a profité d’être sollicité pour un portrait consacré à Robert Downey Jr. par le site américain Esquire pour saluer le soutien inconditionnel de l’interprète d’Iron Man depuis son arrestation en 2006 et les accusations d’antisémitisme dont il a été la cible après cela. «À un moment, je me suis retrouvé dans une situation compliquée qui a pratiquement mis fin à ma carrière. J’étais saoul à l’arrière d’une voiture de police et j’ai débité des propos stupides. Et tout à coup, j’étais blacklisté. Je suis le visage de la ‘cancel culture’», lance-t-il.
«Quelques années après ça, il m’a invité à une soirée où il devait recevoir une récompense – il y avait cette bascule, où s’il était dans le bon wagon, moi je chutais, et vice-versa. Et donc j’étais quasiment inexistant à Hollywood à ce moment, et il s’est levé pour prendre ma défense. C’était un geste audacieux et généreux. Je l’aime pour ça», poursuit Mel Gibson en faisant référence au discours donné par Robert Downey Jr. en 2011 à l’occasion des American Cinematheque Awards.
«Je vous demande de pardonner à mon ami ses transgressions et de lui offrir, comme vous l’avez fait pour moi, un nouveau départ, et de lui permettre de continuer à contribuer sans honte à notre art», avait déclaré la star de «Oppenheimer» qui ne manque jamais une occasion de prendre sa défense publiquement. Mais pourquoi une telle marque d’amitié envers un acteur/réalisateur accusé de racisme, d’antisémitisme et de violences conjugales sur une période de quatre ans ?
Une profonde amitié
À la fin des années 1990, alors qu’il sort de prison et que ses problèmes de drogues l’ont rendu infréquentable à Hollywood, Robert Downey Jr. se voit offrir un rôle dans la pièce «Hamlet» que souhaite monter Mel Gibson en 2001. L’acteur fait toutefois une rechute, se fait virer de la série «Ally McBeal», perd un rôle dans une comédie romantique avec Julia Roberts, et se voit infliger une prime d’assurance si élevée – pour couvrir les risques de le voir quitter le projet – que plus personne n'est en mesure de travailler avec lui.
Robert Downey Jr. ne tournera plus rien avant 2003, jusqu’à ce que Mel Gibson, qui avait pourtant été contraint d’annuler sa pièce de théâtre à cause de lui, décide de payer de sa poche la prime d’assurance pour lui obtenir un rôle dans le film «The Singing Detective». Cela lui a permis de se remettre en selle, et de décrocher dans la foulée un rôle dans «Gothika» – avec la moitié de son salaire consacré au paiement de la prime d’assurance – où il fera la rencontre de la productrice Susan Levin, qui deviendra son épouse. Cinq ans plus tard, il décrochera le rôle de Tony Stark dans le premier film de la saga «Iron Man».
«Personne ne pouvait m’engager, alors il m’a trouvé un rôle principal dans un film qu’il produisait. Grâce à lui, j’ai pu avoir un toit sur la tête et de quoi manger sur ma table», avait déclaré Robert Downey Jr. lors de son fameux discours en 2011 aux American Cinematheque Awards. Et peu importe si certains fans n’apprécient pas cette profonde amitié bâtie par les épreuves de la vie.