Agressé et séquestré avec sa femme et son fils à son domicile dans la nuit du 26 au 27 septembre, l'animateur Bruno Guillon raconte «les trente minutes les plus longues de sa vie».
Les larmes après le choc. Bruno Guillon est ce matin revenu sur le cambriolage et la séquestration dont lui et sa famille ont été victimes, dans la nuit de mardi à mercredi. Quarante-huit heures après les faits, l’animateur de Fun Radio se montre bouleversé.
«Il est aux alentours de 3 heures du matin et ils sont trois. Je suis en train de dormir et j’entends mon fils qui parle, je pense qu’il me parle et qu’il a un souci. J’ouvre un œil (...) j’entends quelqu’un d’autre et je me dis 'mais avec qui il est en train de parler ?'. Donc évidemment je me lève», a-t-il commencé par relater sur les ondes de RTL.
«Et là tout de suite je vois une lumière qui fonce vers moi avec quelqu’un qui hurle et qui me pose un revolver sur le front en me disant 'on va vous buter, tais-toi on sait qui t’es'. Et… et voilà», a poursuivi Bruno Guillon, la gorge serrée.
«C’est une déflagration. Ce n’est même pas de la peur, on sort de son corps, c’est une sidération. Je vois ma femme… Avec un pistolet sur la tempe», a-t-il poursuivi. «Je vois mon fils qui est menacé par deux gars. Tout de suite on m’attache les mains dans le dos, on m’emmène dans la chambre de mon fils. On me dit que si jamais on fait quoi que ce soit ils vont me tuer.»
Un sentiment d'impuissance
«Je leur demande de me prendre moi et de laisser ma femme avec mon fils. Mais ils partent et ils nous enferment dans la chambre avec mon fils qu'ils attachent. Et là, on reste enfermés pendant ce qui sera, je pense, les trente minutes les plus longues de ma vie, avec un gars qui nous surveille», a-t-il expliqué.
«Je pense qu'au départ, ils sont assez déçus parce qu'ils ne trouvent pas grand-chose, deux ou trois montres, a rapporté l’animateur au sujet des cambrioleurs. Donc après, ils commencent à s'énerver parce qu'ils veulent d'autres trucs que je n'ai pas. Ça crie beaucoup, c'est une catastrophe. (...) Ils sont trois, il y en a un qui est vraiment nerveux, qui a le flingue. Les deux autres, on sent qu'ils subissent un peu. (...) À un moment, mon fils lui dit 'ne faites pas mal à ma maman, j'en ai qu'une', et il lui répond 'tu sais, moi aussi et si vous êtes gentils de toute façon, on sera gentil'.»
"Si vous faites quoi que ce soit, on vous tue"@BrunoGUILLONOff dans #RTLMatin avec Yves Calvi pic.twitter.com/AsrBAePMVR
— RTL France (@RTLFrance) September 29, 2023
Après ces longues minutes, les agresseurs finissent par jeter les téléphones sur le trampoline du jardin et à quitter les lieux, a-t-il relaté. «Ils sont sortis, nous ont enfermés dans la chambre. Et au bout de cinq minutes, je suis sorti de la chambre. Je suis tout de suite allé voir où était ma femme. Elle était dans mon bureau, attachée et bâillonnée avec du scotch autour du visage. Je l'ai tout de suite libérée. J'ai regardé si elle allait bien et je suis sorti dehors pour voir si les téléphones étaient là et j'ai appelé la police.»
«Ça a duré 35-40 minutes. C'est très long. Je n'ai pas eu peur pour moi. J'ai eu peur pour Anatole et pour Marion. Je me suis senti tellement impuissant», a confié Bruno Guillon, avant de conclure : «Ça n'arrive pas qu'aux autres. Voir ses proches menacés, je crois que c'est la pire chose qui puisse arriver au monde. Il ne faut jamais partir ou se coucher fâchés, on ne sait jamais ce qui peut arriver le lendemain», a-t-il conclu.