Alors que le débat sur la fin de vie anime la société française, l’animateur Vincent Lagaf’ a évoqué au cours d'une récente interview «l’euthanasie» de sa mère, un acte « hors-la-loi» auquel il dit avoir eu recours car «il n'y avait plus aucun espoir».
Interrogé ce mardi 11 avril par Télépro à l’occasion de la sortie le 23 mars dernier de son livre autobiographique «Je m’appelais Franck», Vincent Lagaf' a raconté ce moment difficile mais nécessaire où il a «donné la mort» à sa mère. «Ce n’est pas le suicide assisté, c’est donner la mort à quelqu’un qui n’a plus l’espoir de vivre», a-t-il commencé par préciser, quand le journaliste a souhaité l’interroger sur le sujet.
«C’est une euthanasie. On est hors la loi, totalement. Aujourd’hui je peux le raconter car même si on voulait m’emmerder, il y aurait prescription. Mais oui, par l’intermédiaire du médecin de famille dont je tais le nom et dont je ne donne que les initiales, j’ai donné la mort à ma mère, qui mesurait 1m83 et pesait 40 kilos, qui n’avait plus aucun espoir de quoi que ce soit et n’avait pour seule alimentation que de l’eau qu’on lui donnait avec un bout de chiffon humide. Où est l’intérêt de continuer à faire vivre une personne comme ça ?», a-t-il dit, avant de raconter que les choses sont allées très vite. «Il nous a dit que c’était possible de donner la mort dignement et rapidement, et ça a été réglé en un quart d’heure le lendemain», a expliqué l'ancien présentateur du «Bigdil».
A la question de savoir si le fait d'en parler dans son livre marquait une envie de participer aux débats qui ont cours en ce moment en France autour de la question de la fin de vie et de l’euthanasie, l’animateur a répondu que non. «Il n’y aucun engagement ni message. Mais si tu me parles des décisions prises en France, ils le font toujours avec vingt ans de retard et parce que ça fait bien de les prendre et ils les prennent sans les prendre.»
Interrogé par ailleurs sur son rapport à la mort dans cette même interview, Vincent Lagaf’ a déclaré : «C'est une copine. J'en ai fait les frais. Je suis passé de l'autre côté deux fois dans ma vie mais je ne m'en souviens pas. Je respecte la mort mais je ne crains pas de mourir. Je n'ai pas peur mais j'ai un grand respect pour elle.»