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Le prince Harry explique que le cannabis et les psychédéliques l’ont «aidé» à surmonter ses traumatismes

Le prince dit avoir trouvé du «réconfort» en consommant certains types de plantes psychédéliques durant son adolescence. [REUTERS/Andrew Kelly]

Interrogé ce samedi 4 mars dans le cadre de la promotion de ses mémoires, le Prince Harry a évoqué sa consommation de drogues, dont certaines, dit-il, l’ont «aidé» à surmonter ses traumatismes.

Peu avare en détails sur sa vie personnelle, en témoigne le documentaire «Harry & Meghan» ou encore ses retentissantes mémoires «Spare» («Le Suppléant»), le prince Harry s’est une nouvelle fois livré à cœur ouvert ce samedi, lors d’un entretien avec le Dr Gabor Mate, un expert en traumatologie et en développement de l'enfance. Au cours de leur entrevue, le fils de Charles III a notamment évoqué la mort de sa mère et son passage dans l’armée - deux «traumatismes» parmi les «nombreux» dont le prince a souffert, estime le spécialiste - mais aussi, longuement, sa consommation de drogues quand il était adolescent.

«(La cocaïne) n'a rien fait pour moi, c'était plus une chose sociale qui m'a certainement donné un sentiment d'appartenance, je pense que cela m'a probablement aussi fait me sentir différent de la façon dont j'étais, ce qui était un peu le but», a dit le prince Harry avant de parler du cannabis.

«La marijuana est différente, cela m'a vraiment aidé», a-t-il déclaré. Le duc de Sussex a ensuite évoqué sa consommation de psychédéliques à base de plantes tels que l'ayahuasca, que le Dr Mate dit avoir lui-même utilisée avec ses patients.

Le frère du prince William considère que ces psychédéliques lui avaient apporté «une libération, un confort, une légèreté» qu’il avait «réussi à conserver pendant un certain temps.» Il estime même que ces substances ont été «l'un des éléments fondamentaux» de sa vie. «J'ai commencé à en prendre de manière récréative, puis j'ai commencé à réaliser à quel point c'était bon pour moi, je dirais que c'est l'un des éléments fondamentaux de ma vie qui m'ont changé et m'ont aidé à faire face aux traumatismes et aux douleurs du passé», a-t-il analysé.

Rompre le cycle

Alors que le Dr Mate dit avoir décelé un trouble de l'attention chez Harry en lisant ses mémoires - un trouble qui «peut être guéri à tout âge», a tenu à rassurer le médecin - le duc de Sussex a par ailleurs aussi révélé qu'il avait souffert d'un manque d'affection durant son enfance. Une carence qui joue pour beaucoup dans sa façon d’élever ses enfants, explique-t-il : «Cela me laisse maintenant dans la position, en tant que père de deux enfants, de m'assurer que je les couvre d’amour.»

Avec son épouse Meghan Markle, «un être exceptionnel» qui «venant d'un monde différent l'a aidé à s'en sortir», le prince Harry affirme aujourd'hui s’efforcer de tirer les leçons de son «passé» et de ses «erreurs», afin de «briser ce cycle.» 

«Tout au long de ma vie, de mes jeunes années, je me suis senti légèrement différent du reste de ma famille», a confié Harry au Dr Mate. «Je me sentais étrange» dans ce milieu «et je sais que ma mère ressentait la même chose.» «Je ressens l'énorme responsabilité de ne pas transmettre les traumatismes ou les expériences négatives que j'ai vécus (à mes enfants, ndlr)», a-t-il conclu. 

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