L’actrice Constance Wu, star du film «Crazy Rich Asians» sorti en 2018, est revenue sur le drame qui l’a poussée à déserter les réseaux sociaux durant trois ans. Dans un long message partagé sur Twitter, elle a confié avoir tenté de mettre fin à ses jours en 2019, après un tweet qu'elle a publié et les réactions qu’il avait provoqué.
Aider les autres. Après avoir tenté de mettre fin à ses jours en 2019, à la suite de violentes critiques pour avoir posté un message dans lequel l'actrice expliquait ne pas se réjouir du renouvèlement de son émission «Fresh Off the Boat», Constance Wu a pris la plume hier, jeudi 14 juillet, sur Twitter pour raconter dans un long message ce qu’elle a vécu. «Je n’ai pas été sur les réseaux sociaux depuis presque 3 ans. Pour être honnête, j’ai un peu peur», explique l’actrice avant de confier : «J’étais effrayée de revenir parce que j’ai presque perdu la vie à cause d’eux».
Revenant sur l’humiliation qu’elle a ressenti à l’époque, et évoquant notamment le message d'une autre actrice asiatique américaine la qualifiant de «fléau pour la communauté asiatique américaine», elle explique : «J’ai commencé à avoir l’impression que je ne méritais même plus de vivre. Que j’étais une honte pour les AsAms (les Américains d’origine asiatique ndlr) et qu’ils se porteraient mieux sans moi».
— Constance Wu (@ConstanceWu) July 14, 2022
«Avec le recul, c’est surréaliste que quelques messages m’aient convaincue de mettre fin à ma propre vie, mais c’est ce qui s’est passé. Heureusement, un ami m’a trouvée et m’a emmenée immédiatement aux urgences», poursuit-elle.
Partager son expérience pour aider
Après s’être éloignée un temps d’Hollywood, avoir pris soin de sa santé mentale, écrit ses mémoires («Making a scene»), elle sort du silence pour «aider les gens à parler des sujets difficiles, afin de les comprendre, de faire avec et d’ouvrir des chemins vers la guérison», notamment au sein de la communauté asiatique américaine, où les questions de santé mentale sont peu abordées, explique-t-elle. «Les AsAms ne parlent pas assez des questions de santé mentale», note l’actrice. «Alors que nous sommes prompts à célébrer les victoires, les questions plus sensibles sont évitées au sein de notre communauté», poursuit-elle.
Un retour dans la sphère médiatique qui semble faire partie de sa reconstruction, et qu’elle compte donc mettre au service des autres. «Même si j'ai peur, j'ai décidé que je devais à celle que j’étais il y a trois ans d’être courageuse et de partager mon histoire pour que cela puisse aider», conclut-elle, partageant par ailleurs le numéro national américain de prévention suicide.