Privé de ses fonctions officielles en tant que membre de la famille royale après le scandale de son procès pour agressions sexuelles, le prince Andrew sera absent des célébrations pour le Jubilé de platine d’Elizabeth II en raison d'un test positif au COVID-19.
En convalescence. Déchu de ses titres militaires et parrainages royaux par la reine en janvier dernier, privé du titre honorifique «Freedom of the city of York» par la ville en avril, le prince Andrew devait toutefois prendre part aux célébrations organisée pendant quatre jours pour le Jubilé de platine de la reine qui fête ses 70 ans de règne.
Selon la presse britannique, le fils de la reine devait être présent à la cathédrale Saint-Paul de Londres pour assister à la messe d’action de grâce organisée au deuxième jour des festivités. Ce devait être sa seule et unique apparition en public à proximité des membres de la famille royale au cours des célébrations.
Mais selon le palais de Buckingham, le duc d'York vient d'être testé positif au Covid-19 et n'assistera pas au service religieux prévu ce vendredi 3 juin. «Après un test de routine, le duc (d'York) a été testé positif au Covid et, avec regret, n'assistera pas au service demain à la cathédrale Saint-Paul», est-il précisé dans un communiqué
L'absence totale du prince Andrew est probablement un soulagement, car certains redoutaient que cela ne crée une vague d’indignation similaire à celle provoquée le 29 mars dernier après son apparition à l’abbaye de Westminster, où il avait escorté sa mère jusqu’à sa chaise, lors d’une cérémonie d’hommage au prince Philip. La presse britannique s’était alors demandée s’il fallait y voir le simple témoignage d’amour d’une mère, ou un soutien public apporté au prince Andrew.
Une tension extrême
La tension autour de la présence du prince Andrew lors des festivités du Jubilé de platine de la reine s'était fait plus intense ces derniers jours après l'interview de l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, à la chaîne ITV News. Un entretien au cours duquel ce dernier avait expliqué que le fils d’Elizabeth II tente de faire «amende honorable» depuis l’accord conclu avec son accusatrice pour plusieurs millions d’euros afin d’éviter un procès pour agressions sexuelles, et qu’il souhaite que la société se montre «plus ouverte et tournée vers le pardon». Des propos qui avaient suscité une vive polémique outre-Manche à quelques heures seulement du lancement des célébrations.
Face à l’indignation massive provoquée par sa sortie médiatique, l’archevêque de Canterbury avait été contraint de clarifier ses propos avec la publication d’un communiqué. «Dans l’interview de ce soir avec ITV News, on m’a posé une question à propos du pardon, et j’ai dit qu’il y avait une différence entre les conséquences et le pardon. Ce sont là deux éléments essentiels de l’interprétation chrétienne de la justice, de la miséricorde, et de la réconciliation. J’ai également abordé une question plus large sur le fait que j’espérais que nous devenions une société plus tournée vers le pardon. Ce sont des sujets complexes qui sont difficiles à développer dans une courte interview télévisée et j’espère qu’ils ne viendront pas nous distraire de la semaine de festivités organisée à l’occasion du Jubilé de platine de la reine», peut-on lire.
À noter que l'archevêque de Canterbury ne pourra pas assurer le service de la messe à la cathédrale Saint-Paul de Londres après avoir été testé positif au COVID-19, précise le site The Guardian.