A 35 ans, la chanteuse Camille Lellouche a révélé avoir été victime de violences physiques et psychologiques de la part de son compagnon, pendant deux ans.
«J'ai vécu un enfer», a-t-elle confié dans l'émission Sept à Huit sur TF1. «Toutes les formes de violences qu'une femme peut subir, je les ai subies».
1/ 2 « C’est la première et la dernière fois que j’en parlerai ».
L’intégralité du #PortraitdelaSemaine consacré à #CamilleLellouche. L’artiste révèle avoir été une femme battue. Elle veut s’en libérer et surtout aider celles qui le sont encore aujourd’hui. @audrey_crespo @TF1 pic.twitter.com/DZPVtFK4fa— Sept à Huit (@7a8) November 28, 2021
Très émue, l'artiste a raconté avoir fréquenté un homme violent, alors qu'elle n'avait que 19 ans. Les coups ont commencé au bout d'un mois «pour une raison ridicule». A chaque fois, son compagnon s'excusait, lui offrait des poèmes et des fleurs, et la faisait culpabiliser. «Il me disait que c'était de ma faute, que je le poussais à bout, que je le méritais», explique Camille Lellouche. «Il m'avait comme ça à l'usure, tout le temps».
La chanteuse a subi les insultes, les tromperies, les menaces de mort et les coups «tous les jours» pendant deux ans. «J'avais peur, j'étais complètement sous son emprise, je lui appartenais», raconte-t-elle. «Avec lui, j'avais en permanence envie de vomir. J'étais très maigre, j'étais devenue une ombre».
«Si j'avais eu une arme, je l'aurais tué»
Camille Lellouche a dit comprendre les femmes ayant tué leur mari violent. «D'un coup le cerveau vrille, tu arrives à un point de non-retour», décrit-elle. A certains moments, «si j'avais eu une arme, je pense que je l'aurais tué (...) C'est humain, je me dis (...) c'est soit toi, soit moi.»
A l'époque, l'artiste ne prévient personne de sa situation, mais sa famille finit par soupçonner les violences qu'elle subit et l'envoie à l'école en Angleterre. C'est grâce à cet éloignement qu'elle parvient à échapper à l'emprise de son compagnon.
«C'est la première et la dernière fois que j'en parlerai», a prévenu Camille Lellouche. «Je le fais parce que j'ai 35 ans, j'aimerais être maman un jour et je veux me libérer de tout ça». Elle a encouragé toutes les femmes subissant des violences à porter plainte, même si elle «n'a pas réussi à le faire».
Le ministère de l'Intérieur estime à 213.000 le nombre de femmes qui, chaque année, subissent des violences physiques de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. 104 femmes ont été tuées depuis le début de l'année 2021 par leur compagnon ou ex.