L'influenceuse Nabilla Benattia-Vergara a été condamnée à 20.000€ d'amende par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour «pratiques commerciales trompeuses».
Les faits remontent à 2018. La star de la téléréalité avait, sur Snapchat, vanté les mérites d'un service proposé par un site boursier, et permettant selon elle de réaliser de nombreux gains. Problème : Nabilla n'a pas précisé qu'elle était payée pour réaliser cette promotion. De nombreux abonnés y ont vu un simple partage de bonne découverte, sans se douter qu'il s'agissait en réalité d'une publicité.
«Le défaut d'indication du caractère publicitaire de sa publication (par un logo, ou une mention orale ou écrite par exemple) constitue une pratique commerciale trompeuse», a estimé la DGCCRF dans un communiqué. L'article L.121-1 du Code de la consommation dispose en effet qu'une promotion qui «n'indique pas sa véritable intention commerciale dès lors que celle-ci ne ressort pas du contexte» est trompeuse.
Cette dissimulation pose problème, car «les publications des influenceurs sur les réseaux sociaux sont (...) susceptibles d'avoir une incidence significative sur le comportement économique des personnes qui les suivent», a mis en garde la DGCCRF. Une amende de 20.000€ a donc été «proposée et acceptée» par Nabilla Benattia-Vergara, avec l'accord du procureur de Paris.
Des placements de produits critiqués
Ce n'est pas la première fois que les publicités des influenceurs posent des questions juridiques. Les personnalités très suivies sur les réseaux sociaux sont souvent approchées par des marques pour faire la promotion de certains produits. Une pratique tout à fait légale, qui constitue d'ailleurs l'une de leurs principales sources de revenus.
Mais ces placements de produits font souvent polémique : quand ils ne sont pas signalés, comme pour Nabilla en 2018, ou quand ils sont jugés abusifs par certains abonnés des influenceurs. Par exemple, les candidates de téléréalité Julie Ricci et Coralie Porrovecchio ont été accusées de faire semblant de boire le thé dont elles faisaient la promotion.
«Les influenceurs doivent informer leur communauté» lorsqu'ils sont payés pour parler positivement d'une marque, a rappelé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur Twitter. Il a appelé à signaler les «comportements trompeurs» et les «publicités déguisées» sur SignalConso.