Pour la première fois en treize ans, Britney Spears doit être auditionnée seule, en visioconférence, par un tribunal de Los Angeles ce mercredi 23 juin. L'enjeu de cette audience ? Faire évoluer la tutelle que la chanteuse américaine, aujourd'hui âgée de 39 ans, subit depuis 2008.
Pour les fans de la pop star, le moment est très attendu. Quelques heures avant le début de l'audience, le hashtag #FreeBritney («Libérez Britney», en français, NDLR) inondait ainsi par milliers les réseaux sociaux.
Depuis des mois, voire des années, ils demandent à ce que leur idole soit «libérée» de la tutelle de son père. Pour rappel, à la suite de plusieurs troubles psychologiques, Britney Spears avait en effet été privée en 2008 d'une grande part de son autonomie, aussi bien sur le plan financier que dans ses choix personnels.
La situation évolue enfin
Concrètement, les rênes de sa carrière et de ses finances ont ainsi été confiées à son père, Jamie Spears, faisant naître un large mouvement de soutien envers la chanteuse, et donnant même lieu à un docu-enquête de journalistes du New York Times, intitulé «Framing Britney Spears».
Dans ce contexte, le 4 novembre dernier, la cour supérieure de Californie avait accepté d'étudier une des pétitions demandant la fin de sa tutelle. Et dans la foulée, la star a réclamé un contrôle total sur ses productions artistiques.
Ce mercredi, c'est donc la première fois que Britney Spears va prendre la parole devant la justice, pour s'exprimer sur les dispositions de cet accord judiciaire. Bien qu'occasionnellement présente sur les réseaux sociaux pour garder le contact avec ses admirateurs, la vedette s'est pour l'instant abstenue d'aborder en public sa tutelle ou ses relations difficiles avec son père.
«Elle en a "marre" qu'on profite d'elle»
Selon des documents judiciaires cités par le New York Times, Britney Spears a toutefois bien exprimé à plusieurs reprises une nette opposition aux conditions de son régime de tutelle, les jugeant très excessives.
«Elle a déclaré qu'elle avait le sentiment que la tutelle était devenue un moyen de contrôle oppressant à son encontre», écrit dans un rapport daté de 2016 un enquêteur judiciaire chargé du dossier. Le régime sous lequel elle a été placée avait «trop de contrôle» sur elle, «beaucoup, beaucoup trop». Selon le rapport cité par le quotidien, Britney Spears a informé l'enquêteur qu'elle souhaitait faire cesser ce régime de tutelle aussi vite que possible.
«Elle en a "marre" qu'on profite d'elle et dit que c'est elle qui travaille et rapporte de l'argent, mais qu'elle paye pour tout le monde autour d'elle», poursuit le document.
Le New York Times assure par exemple qu'en vertu de cette tutelle, la chanteuse doit payer non seulement ses propres frais d'avocat, mais aussi ceux, assez considérables, des tuteurs qui contestent ses demandes devant le tribunal.
Toute cette polémique n'a fait que raviver la campagne #FreeBritney, orchestrée dans la rue et sur les réseaux sociaux par certains admirateurs, persuadés que la chanteuse est maintenue contre son gré sous tutelle et qu'elle envoie des appels à l'aide codés sur son compte Instagram.