Carla Bruni a posté, mercredi 31 juillet, sur Instagram, une série de photos de Marie Trintignan, pour rendre hommage à l’actrice décédée sous les coups de son compagnon Bertrand Cantat, et dénoncer les violences conjugales. Nathalie Baye, entre autres, a réagi à cette publication engagée.
«Il y a exactement 16 ans et 1 jour mourait sous les coups de son compagnon Bertrand Cantat, la belle et talentueuse actrice Marie Trintignant, mère de 4 enfants.
Une femme meurt tous les 3 jours de violences conjugales», a écrit en guise de légende l’ancienne Première dame. Le texte a été traduit en anglais et en italien pour être compris du plus grand nombre, Carla Bruni étant suivi, sur Instagram, par plus de 435.000 personnes.
Le 1er août 2003, Marie Trintignant était décédée des suites d'une hémorragie cérébrale provoquée trois jours auparavant par les coups de son compagnon Bertrand Cantat, en liberté depuis 2011 après huit ans en prison.
«Que faire pour que ça s’arrête...?»
La publication de l'ex-Première dame a suscité de nombreuses réactions en commentaires, d'anonymes mais également de personnalités, comme Nathalie Baye, qui a écrit : «Que faire pour que ça s’arrête..? Je ne sais pas si c’est parce qu'on n'en parle plus... mais un sentiment que ces violences conjugales ne font qu’augmenter...! Une tragédie...».
Carla Bruni Sarkozy lui a alors répondu : «Pauvre Marie et pauvres toutes celles qui subissent une telle horreur. Cela ne s’arrête pas aussi parce que les lois ne punissent pas vraiment les bourreaux...».
Le mannequin Helena Christensen a également commenté : «Il faut trouver pourquoi les violences domestiques existent - POURQUOI ???».
«Effroyable, ces chiffres sont ahurissants»
Plusieurs internautes ont réagi avec émotion à cette publication. L’une d’entre eux a écrit : «J’espère qu’on ne parlera plus jamais de crime passionnel! C’est un crime point barre!! N’oublions pas aussi son ex femme qui s’est battue pour lui et peu de temps après sa sortie de prison, cette femme s’est suicidée! Il y a des monstres comme ça qui vivent bien et librement car ils ont « payé leur dette à la société ». Je suis écœurée.. je pense à toutes les femmes et hommes qui se font maltraiter.. une seule gifle une seule brimade est de trop...».
«Effroyable, ces chiffres sont ahurissants...82 victimes à ce jour depuis 2019!», ajoute une autre.
Lundi 29 juillet, un homme âgé de 54 ans a été arrêté par les gendarmes après avoir étranglé son épouse au sein du domicile familial dans le Haut-Rhin. Cette tragédie représente le 82e féminicide de l’année selon un recensement effectué par le collectif «Féminicides par compagnon ou ex». D’après l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple, le refus de la séparation représente le second mobile le plus fréquent pour les hommes auteurs de ces meurtres.
En 2018, 121 femmes ont été tuées lors de violences conjugales. Le gouvernement a annoncé un «Grenelle des violences conjugales» en septembre afin d'enrayer le phénomène.