Charles Aznavour, qui soufflera ses 90 bougies sur une scène de Berlin ce jeudi, a raconté sur RTL qu'il avait "arrêté de célébrer (son) anniversaire à 50 ans" et qu'il ne comptait le faire que pour ses 100 ans.
"J'ai arrêté de fêter mes anniversaires à l'âge de 50 ans, j'ai dit à mes amis: La prochaine fois, c'est quand j'aurai 100 ans. On a encore le temps", a déclaré le chanteur. "Je ne suis pas superstitieux mais je trouve ridicule de faire une fête pour une année qu'on vient de perdre", a-t-il ajouté.
Confiant que "la tête, ça marche, mais les jambes moins", Charles Aznavour, né le 22 mai 1924 à Paris, a dit "(carburer) au bonheur, à la joie de faire un métier qu'(il) aime et qui finalement (l)' a rendu heureux, malgré l'administration, les médias".
"On n'a pas été gentil avec moi", a-t-il estimé, en allusion notamment aux vives critiques sur sa voix qu'il a dû affronter à ses débuts et à ses démêlés avec le fisc.
Dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France publié jeudi, il évoque par ailleurs sa mort.
"La mort m'inquiète. D'ailleurs, je n'y assisterai pas, je préfère regarder un Woody Allen", lance-t-il.
"Ce qui me fait peur, c'est de ne plus voir les gens, les choses", explique-t-il avant d'ajouter: "Mais mourir sur scène, très peu pour moi".
Revenant sur ses projets, Charles Aznavour dit qu'il reviendra chanter à Paris "en début d'année prochaine".
"C'est réglé comme du papier à musique, je chante tous les trois ans à Paris. Pour ne pas fatiguer les gens", précise-t-il.
L'auteur-compositeur travaille également sur un nouvel album de chansons originales, trois ans après "Toujours".
"J'ai écrit 27 chansons et il m'en faut 14. Je vais parler de tout, des villages abandonnés, des pains au chocolat... Je l'appellerai sûrement +Nostalgia+", déclare-t-il.