Selon l'étude annuelle publiée hier par la très sérieuse revue Business Review Weekly, la multi-milliardaire australienne Gina Rinehart, héritière des mines Hancock, est actuellement la femme la plus riche du monde, avec un patrimoine estimé à 22,6 milliards d'euros.
A 58 ans, Gina Rinehart est une véritable planche à billets. En un an, elle a quasiment triplé sa fortune et selon la très sérieuse revue Business Review Weekly, la multi-milliardaire australienne accroit actuellement son patrimoine d’un million et demi d’euros toutes les heures. Héritière de l'empire minier Hancock Prospecting, spécialisé dans le minerai de fer, Gina Rinehart est également la première actionnaire du groupe de presse australien Fairfax, principal concurrent de Rupert Murdoch. Et si elle a réussi à faire fructifier son patrimoine de manière exponentielle ces derniers mois, c’est parce qu’elle bénéficie d’un contexte très favorable du à l'envolée des prix des matières premières. La redoutable businesswoman a aussi signé deux énormes contrats dans le charbon et le minerai de fer et réalisé de juteux investissements à l’étranger dans de nouveaux projets. « Si la hausse du prix des matières premières continue, il n’est pas impossible que sa fortune atteigne bientôt les cent milliards de dollars », estime Andrew Heathcote, journaliste à la Business Review Weekly.
En mars, le magazine Forbes, qui publie lui aussi chaque année une liste des plus grandes fortunes de la planète, ne plaçait encore Gina Rinehart qu’à la quatrième place des femmes les plus riches du monde. Elle était en effet devancée par les Américaines Christy et Alice Walton, héritières de la chaîne d'hyper-marchés WalMart, et la Française Liliane Bettencourt, héritière du groupe l'Oréal. Mais depuis quelques mois, l’Australienne les a carrément distancées en réussissant à faire exploser son capital, qui atteint donc désormais les 22,6 milliards d'euros.
Heureuse en affaires, malheureuse en amour…
Personnalité très controversée en Australie, où la presse ne manque jamais une occasion de l’épingler, elle a commencé à faire parler d’elle –en mal, dans la bataille juridique qui l’a opposé à la dernière épouse de son père qu’elle accusait plus ou moins de l’avoir trucidé. Celle que l’on compare dans son pays à J.R. Ewing, le méchant héros de la célèbre série télévisée Dallas, s’est aussi illustrée en politique, en prenant la tête du puissant lobby minier australien et en proposant toute une série de mesures pour « rendre l’Australie meilleure » qui ont littéralement fait hurler l’opinion publique : exploration de nouvelles mines par la méthode de l’explosion nucléaire, abolition de toutes les taxes minières, assouplissement des règlementations environnementales et autorisation d’importer de la main d’œuvre asiatique bon marché pour l’exploitation des mines. Tout un programme…
Dernièrement, elle a tenté de faire pression sur la justice australienne en demandant à ce que les détails du procès qui l’oppose à ses propres enfants soient gardés secrets, ce qu’a catégoriquement refusé la cour suprême. Trois de ses quatre enfants ont en effet entamé une procédure judiciaire contre elle pour l’exclure du trust gérant 25% de la fortune familiale. Sa progéniture l’accuse en effet de mauvaise conduite notoire et de pingrerie. La presse australienne, qui reste néanmoins persuadée que Gina Rinehart deviendra bientôt la plus grosse fortune mondiale, lui a récemment décerné le titre de femme la plus infréquentable de la planète.