Jeff Koons en 2008, Takashi Murakami en 2010, Anish Kapoor l’an passé… Tous ont provoqué la polémique à cause de leurs audaces artistiques, jugées outrancières et sapant la splendeur classique de Versailles. C’est cet été au tour d’Olafur Eliasson de se plier à cet exercice délicat : inscrire la modernité d’une œuvre dans l’intimidant château.
Moins extravagant que ses prédécesseurs, le Danois, né en 1967 et installé à Berlin, relève son défi, en optant pour une formule minimale – neuf œuvres seulement – qui embrasse l’histoire du lieu.
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Cascade aquatique de 40 mètres de hauteur à la démesure royale, installation brumeuse qui surligne le romantisme des jardins, jeux de miroirs luminescents comme un clin d’œil au narcissisme du Roi-Soleil… Eliasson bâtit un accrochage sans tapage, presque trop sage, mais à la grâce évidente.
Olafur Eliasson, jusqu’au 30 octobre, Château de Versailles (78).