C’est du moins ce qu’affirme l’historien et maître de conférence de la Sorbonne Mickaël Szanto après la découverte d’un Caravage probablement authentique en 2014 aux environs de la ville rose.
L’historien se base sur ses recherches sur le peintre flamand Louis Finson, proche du maître italien Caravage. Son hypothèse est que le peintre belge voyageait avec des toiles du Caravage, et qu’il était, au début du XVIIème siècle, en affaire avec le célèbre marchand d’art Pierre de Brun (Peter de Bruyn). Ensemble, les deux amis auraient monté une «blanque» (une loterie itinérante de tableau).
A lire aussi : Une chronologie précise des occupations de la grotte de Chauvet établie
La recherche d'un futur trésor national
Or, dans les archives municipales de Toulouse, l’historien aurait retrouvé la trace d’un tableau du Caravage représentant une scène de l’ancien testament : David contre Goliath. Un tableau référencé sous le numéro 126 lors d’une loterie organisée dans la ville entre le 12 février et le 2 avril 1615. Son hypothèse est que le tableau est ensuite tombé dans l’escarcelle d’un collectionneur local. Une possibilité seulement puisque le nom du vainqueur du tirage de la loterie n’est pas mentionné dans les procès verbaux.
Une hypothèse également soutenue par Arnauld Brejon de Lavergnée, conservateur général honoraire du patrimoine. Ce dernier espère plus que tout que le tableau n’a pas quitté le territoire national, et deviendra un jour un «Trésor national» présent au catalogue d’un grand musée français.