La photographe française expose au Centre Pompidou à Paris des images déroutantes qui interrogent les concepts de vie et de fixité.
Leurs beaux yeux en amande sont impeccablement dessinés, leurs sourcils épilés, la poitrine parfaite et la peau lisse. Une beauté presque effrayante. Elles s’appellent Ananké, Electra, Junita… Des prénoms exotiques qui siéent à leur statut de mannequin.
Pourtant, les "Super Models" que Valérie Belin saisit sont toutes en plastique. Des corps-simulacres dont elle parvient à nous laisser croire qu’elles sont animées.
Images captieuses
D’anciennes séries de la photographe également exposées jouent sur la même confusion. Des portraits de culturistes, de transsexuels, de mariées, bien vivants cette fois, mais tellement léchés qu’ils en deviennent statufiés.
Avec ces créatures illusoires, ces images captieuses, l’artiste invite à une réflexion profonde sur l’âme et le toc, la chair et la camelote.
Les images intranquilles, Valérie Belin, jusqu’au 14 septembre, Centre Pompidou (4e).