Une fouille préventive autour de l'église Saint-Germain des Prés, à Paris, a permis de mettre à jour une dizaine de tombes mérovingiennes, confirmant ainsi le statut ancestral de cet édifice au moins millénaire.
La Ville de Paris voulait restaurer les peintures d'Hippolyte Flandrin qui décorent l'intérieur de l'Église Saint-Germain-des-Prés. Elle a mis à jour des vestiges carolingiens et mérovingiens à cette occasion. En effet, pour se prémunir des remontées d'humidité, il a été décidé de réaliser un drain autour du chevet de l'édifice en créant des tranchées. Or en plein cœur de Paris, de tels travaux nécessitent une fouille archéologique préventive.
Aussi, depuis le mois de juin, une équipe de six personnes s'est mise à fouiller. Et elle a n'a pas tardé à trouver des trésors. Elle a d'ores et déjà mis au jour onze tombes datant de la fin de l’époque carolingienne et quatre sarcophages en plâtre datant du VIe ou VIIe siècle et appartenant à la nécropole mérovingienne, première fonction de Saint-Germain des prés.
Cette découverte devrait permettre de compléter les connaissances sur l'église plus que millénaire. Plus d'une dizaine de squelettes intacts ont déjà été exhumés mais il y en aura sans doute davantage car les sarcophages mérovingiens, situés un niveau au dessous des caveaux carolingiens, n'ont pas encore été ouverts.