La catastrophe avait fait plus de 120 victimes. Le 4 mai 1897, la capitale était touchée par l’un des incendies les plus meurtriers qu’elle a connu, celui du Bazar de la Charité.
Situé dans l’actuelle rue Jean-Goujon, à deux pas de l’avenue Montaigne, le lieu abritait alors une importante vente aux profits des plus démunis. L’événement réunissait principalement des femmes de la haute société, dont la duchesse d’Alençon, Sophie-Charlotte en Bavière (1847-1897), la plus jeune sœur de Sissi.
Le sinistre a été causé par l’utilisation du cinématographe, qui était encore une nouveauté à l’époque. L’assistant du projectionniste avait craqué une allumette et l’air s’est embrasé à cause des vapeurs d’éther, le combustible utilisé pour alimenter le projecteur.
Une chapelle pour commémorer l'incendie
Le drame a été à l’origine de la construction de la chapelle commémorative Notre-Dame-de-Consolation, sur le terrain de l’ancien Bazar, et aurait inspiré le roman Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux (1910).