Il s’apprête à remonter le temps. François Hollande est attendu vendredi matin à Vallon-Pont-d’Arc pour inaugurer la Caverne du Pont d’Arc, réplique de la grotte Chauvet, qui abrite les plus anciens dessins rupestres au monde.
Pour permettre au grand public d’admirer sans les mettre en péril ces œuvres vieilles de 36 000 ans, la grotte, classée au patrimoine de l’Unesco et fermée au public, a été reproduite à l’identique un kilomètre plus loin, comme la grotte de Lascaux il y a plus de trente ans.
Vu du ciel, le site prend la forme d’une immense patte d’ours. À l’intérieur, la visite s’effectue sur une passerelle, comme dans la grotte originale, depuis laquelle on peut observer un millier de dessins, dont 425 figures animales de 14 espèces différentes (ours des cavernes, rhinocéros laineux, félins...).
Une caverne de 3.000 m²
Ils ont été réalisés au charbon de bois, conformément à la méthode utilisée il y a près de quarante millénaires. Les dessins, mais également les stalactites, l’humidité, la température et les odeurs de la grotte sont recréées dans une caverne de 3.000 mètres carrés.
Des procédés de pointe ont été utilisés pour la réalisation de cette réplique. Les équipes scientifiques de la vraie grotte ont accompagné la maitrise d’œuvre, aux côtés d’ingénieurs, de sculpteurs et de peintres. Un travail de 30 mois et un budget de 55 millions d’euros, pour un résultat confondant. Ce lieu unique au monde devrait accueillir chaque année 350.000 visiteurs.