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Nouveau gouvernement : gages pour Les Républicains, «bataille du Quai d’Orsay»… Pourquoi la nomination des ministres tarde-t-elle autant ?

Le parcours de François Bayrou pour nommer son gouvernement semble semé d'embûches. [REUTERS/Sarah Meyssonnier]

Entre les garanties souhaitées et les rapports de force entre d’autres personnalités politiques, le Premier ministre François Bayrou peine à nommer son gouvernement. Le locataire de Matignon espère cependant respecter la date fixée «avant Noël». 

La France aura-t-elle un gouvernement «avant Noël», comme le souhaite François Bayrou ? Nommé Premier ministre le 13 décembre dernier, le président du MoDem semble émettre des difficultés à composer son exécutif.

 Celui-ci enchaîne d’ailleurs les rendez-vous avec Emmanuel Macron afin de finaliser sa liste. Une dite liste qui serait, selon toute vraisemblance, composée de «poids lourds», pour se frotter à une Assemblée nationale électrique, hostile et divisée. 

En effet, François Bayrou a fait face ces derniers jours à plusieurs contraintes et complications, notamment du côté des Républicains. Si Bruno Retailleau est quasiment assuré de conserver son poste de ministre de l’Intérieur, le parti semble exiger des gages plus solides pour s’engager pleinement dans le prochain exécutif. 

C’est le cas notamment pour Laurent Wauquiez, le président de La Droite républicaine à l’Assemblée nationale. Après avoir vu sa demande d’être nommé ministre de l’Economie refusée, il a confirmé à ses troupes qu'il s'orientait vers une participation de son parti au gouvernement, moyennant des engagements écrits du Premier ministre «avec des précisions sur la feuille de route», notamment budgétaire.

Une bataille pour le Quai d’Orsay

Si le nom d’Elisabeth Borne a été longuement cité pour faire son retour dans une équipe gouvernementale, celui de Gérald Darmanin également. Selon certaines indiscrétions, l’ancien ministre de l’Intérieur, lorgnerait sur le poste de ministre des Affaires étrangères.

Le proche d’Emmanuel Macron, redevenu député, ne serait cependant pas le seul à souhaiter s'installer au quai d’Orsay. En effet, l’actuel ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot entend bien conserver cette fonction, au nom, selon une source concordante à CNEWS, de «la stabilité» dans une période marquée par les nombreux conflits internationaux. 

Une «concurrence» d’autant plus importante que Jean-Noël Barrot est un très proche de François Bayrou. Le fils de l’ancien ministre Jacques Barrot occupe d’ailleurs la fonction de vice-président du MoDem, le parti du Premier ministre.

Le retour de Xavier Bertrand mal vu par le RN 

Le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, est lui aussi pressenti pour prendre la tête d'un «pôle» important au sein du prochain gouvernement de François Bayrou.

La présence de l’ancien ministre de la Santé sous Nicolas Sarkozy serait cependant vue d’un très mauvais œil par le Rassemblement national. Une hostilité qui l'avait, en partie, empêché de briguer Matignon en septembre dernier. 

Pour rappel, cet été, le parti présidé par Jordan Bardella avait promis de censurer un gouvernement dirigé par Xavier Bertrand. Ce dernier est perçu comme un ennemi politique historique du Rassemblement national. «On ne peut pas travailler avec Xavier Bertrand», a rappelé le député RN Jean-Philippe Tanguy ce lundi sur RMC.

Un jour de deuil national

Si le gouvernement ne sera pas dévoilé avant 18 heures ce lundi, certains implorent François Bayrou de ne tout simplement pas faire d’annonce aujourd’hui en raison du jour de deuil national décrété en hommage aux victimes du cyclone Chido, qui a ravagé Mayotte le 16 septembre dernier. 

C’est le cas notamment de la députée mahoraise Estelle Youssouffa. Sur X ce dimanche, l’élue a demandé au Premier ministre de ne pas faire d’annonce ce lundi. «Le deuil national pour Mayotte transformé en journée d’annonce du nouveau gouvernement… Je ne peux imaginer que ce soit demain ce scénario de l’indécence et mépris pour les Mahorais(es) toujours en détresse absolue», a-t-elle exprimé. 

Un souhait qui pourrait ne pas avoir assez d’écho pour être entendu jusqu'à Matignon. 

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