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François Bayrou : sa place à Matignon a été acquise au prix d'un bras de fer avec Emmanuel Macron

Le président de la République, sous le chantage de François Bayrou, a finalement changé de cap en officialisant sa décision à la mi-journée. [© Ludovic MARIN / AFP]

Alors que le président de la République Emmanuel Macron a nommé ce vendredi François Bayrou en tant que Premier ministre, ce choix n’était pourtant pas celui initialement prévu par le chef de l’État.

Un passage en force. Après d'intenses tractations, François Bayrou a été nommé vendredi 13 décembre à Matignon par Emmanuel Macron, alors que les coulisses bruissaient de rumeurs contradictoires. 

La décision n'a été finalement acquise qu'au prix d'un bras de fer joué en deux temps dans la matinée. D'abord un entretien de près de deux heures, durant lequel Emmanuel Macron aurait d'abord signifié à son plus ancien allié son intention de nommer à Matignon le ministre des Armées Sébastien Lecornu, selon plusieurs sources au sein du camp présidentiel. 

Une décision ayant provoqué la colère de François Bayrou, menaçant de rupture, quitte à «brûler les vaisseaux», selon une fidèle du chef de l’État à l'AFP. C’est alors que le président de la République, sous le chantage, a finalement changé de cap en officialisant sa décision à la mi-journée. 

Un «Himalaya de difficultés»

Si François Bayrou a fini par avoir gain de cause, le désormais Premier ministre s’est dit être devant «un Himalaya de difficultés», le pays étant englué dans une crise politique majeure et peinant à se doter d'un budget.

Depuis la cour de Matignon, au côté de son prédécesseur Michel Barnier, resté trois mois en poste avant d'être renversé, François Bayrou l'a assuré : «Nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation».

Lors de la traditionnelle passation de pouvoir, le patron du MoDem a répété ses priorités. La dette et les déficits d'abord, qu'il avait placés au coeur de sa campagne présidentielle en 2007, «une question qui pose un problème moral, pas un problème financier seulement», a-t-il dit, alors que la France a atteint des records en la matière en 2024.

Autres promesses, s'attaquer au «mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et le pouvoir», et surtout «rendre des chances à ceux qui n'en ont pas». «Un devoir sacré», a lancé François Bayrou, rappelant qu'il s'agissait là d'une promesse originelle d'Emmanuel Macron, en 2017.

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