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Une amibe dévoreuse du cerveau à l'origine de la mort de plusieurs personnes, le réchauffement climatique pointé du doigt

L’amibe dévoreuse du cerveau est perçue comme une menace émergente dans le monde entier. [©TeacherX555/Adobe]

Responsable de la mort de plusieurs personnes, une amibe «dévoreuse du cerveau» se développerait de plus en plus en raison de la hausse des températures des eaux liée au réchauffement climatique.

Une infection qui fait des dégâts à travers le monde. Depuis plusieurs années, une amibe dévoreuse de cerveau est à l’origine de plusieurs décès. Selon le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), le réchauffement climatique serait la cause de sa propagation. Désormais plus chaudes, les eaux seraient en effet davantage propices au développement du microorganisme.

«Ces trois derniers mois, on a recensé quinze cas de méningoencéphalite amibienne primitive (MEAP) qu’il faut comparer aux années précédentes où nous ne recensions qu’un cas par an», a indiqué Aravind Reghukumar, chef du service des maladies infectieuses de la Faculté de médecine du Kerala et membre du comité médical de cet État de l’Inde, où trois enfants sont décédés après avoir été touchés par la fameuse amibe.

Selon le CDC, près de 85% des cas rapportés ont eu lieu lors de périodes estivales, alors que d’autres études ont démontré que les variations de températures pourraient favoriser l’augmentation de l’incidence des cas de MEAP, qui s'en prend aux différentes parties du cerveau.

Un risque de propagation mondial ?

«N. fowleri (nom scientifique de l’amibe) se propage vers le nord à cause du changement climatique et présente une menace accrue pour la santé humaine dans de nouvelles régions où la MEAP n’a pas encore été mise en évidence», indique par ailleurs une étude publiée en 2023.

Perçue comme une menace émergente dans le monde entier, l’amibe dévoreuse du cerveau pourrait devenir un véritable danger dans les eaux douces et chaudes mais également dans les piscines dont l'entretien manque de régularité.

«Le changement climatique pourrait entraîner un élargissement de l’aire d’habitat de cette amibe. Ainsi, elle pourra survivre dans des étendues d’eau douce même dans régions autrefois considérées trop froides», explique Yun Shen, maîtresse de conférences à l’Université de Californie.

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