Ce mois de janvier 1997 a changé le visage de l’électro. Le monde entier découvre alors «Homework», premier album du groupe Daft Punk. Deux décennies plus tard, la révolution n’est toujours pas terminée.
En deux mois à peine, le disque s’était écoulé à plus de deux millions d’exemplaires dans trente-cinq pays et les tubes «Da Funk» et «Around the World» avaient mis les clubbers en transe. Le phénomène était lancé.
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Le visage masqué ou casqué, le duo parisien composé de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, désormais la quarantaine passée tous les deux, est devenu un incontournable de la pop, grâce à une exigence totale et une mécanique bien huilée.
Une parfaite maîtrise de leur communication
Accordant peu d’interviews, les Daft Punk possèdent un sens aigu du marketing. Prônant une farouche indépendance artistique, ils n’ont sorti que quatre albums au total, à l’inverse d’un David Guetta, par exemple, qui multiplie les concerts et les collaborations.
Pedro Winter, créateur du label Ed Banger et manager du duo jusqu’en 2006, constate «que ces copains de lycée ont su créer le mystère autour d’eux», non seulement en cachant leur visage, mais aussi en créant des teasers autour de leurs compositions.
Encore récemment, une vidéo en ligne affichait des données cryptées sur une tournée mondiale, mettant les fans en émoi.
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— Official Daft Punk (@DaftPunk_Music) 5 octobre 2016
Les figures tutélaires d’une génération
Fer de lance de la French touch, le groupe aux dix millions d’albums vendus, couronné par cinq Grammy Awards en 2014 pour son dernier album «Random Access Memories» (2013), a ouvert la voie à de nombreux artistes comme Cassius, Air ou Justice, qui tous ont bénéficié de son aura.
En exportant un son unique au-delà des frontières et en insufflant un vent nouveau à l’électro, le duo a réussi à démocratiser le genre, et à imposer la France comme l’un des fleurons musicaux du monde, au-delà de l’éternelle chanson à textes qui a fait notre réputation.
Des collaborations prestigieuses et fructueuses
Durant leur carrière, les Daft Punk ont su faire les bons choix dans leurs collaborations.
Stars en devenir, pointures ou stars un peu oubliées… ils multiplient les «featurings» prestigieux, ce qui leur permet d’être dans l’air du temps, voire de séduire un nouveau public, plus jeune.
Les deux titres enregistrés sur «Starboy», le nouvel album de The Weeknd, comptent parmi les cartons de la fin 2016.
Par le passé, jouant avec les codes de leur génération, ils avaient réussi à convaincre Leiji Matsumoto, le père d’Albator, de travailler sur le film «Interstella 5555», version animée de l’album «Discovery» de 2001.
Une manière de célébrer cette culture pop dont ils sont les héritiers, qui est à la source de leur œuvre.