Les députés sud-coréens ont voté en faveur de la motion de destitution contre Yoon Suk-yeol. Ce dernier avait tenté d’imposer la loi martiale le 3 décembre dernier provoquant une révolte au sein du pays.
C'est désormais officiel. Yoon Suk-yeol, président de la Corée du sud, a été destitué en raison de sa tentative ratée d’imposer la loi martiale le 3 décembre dernier. 204 députés se sont prononcés pour la motion de destitution envers le chef de l'État contre 85 et trois abstentions ainsi que huit bulletins considérés comme nuls. «La destitution d’aujourd’hui est la grande victoire du peuple et de la démocratie», s’est félicité Park Chan-dae, chef du groupe du Parti démocrate (principale force d’opposition) au Parlement.
Le 7 décembre, une première motion de destitution avait été déposée mais l'opposition a échoué à se faire adopter. La plupart des députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk-yeol avaient quitté l’hémicycle en guise de blocage pour empêcher l'adoption de la motion.
Depuis plusieurs semaines, les sud coréens protestent afin de pousser Yoon Suk-yeol hors du pouvoir. Ce samedi 14 décembre, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Séoul pour exiger le départ du chef de l’État conservateur. Environ 200.000 personnes sont attendues par la police.
La Cour constitutionnelle devra confirmer la destitution d'ici à 180 jours
La contestation a touché toutes les strates de la société avec notamment le soutien de la chanteuse de K-pop Yuri, du groupe Girl’s Generation. Une de ses chansons, «Into the New World» est devenue un hymne de protestation.
Désormais, Yoon Suk-yeol est suspendu de ses fonctions en attendant la validation de sa destitution par la Cour constitutionnelle. Son verdict sera rendu dans 180 jours. A cause du départ en retraite de trois des neuf juges de la Cour constitutionnelle et leur non remplacement contraint ceux restant à voter la destitution à l'unanimité. Yoon Suk-yeol sera remplacé par son Premier ministre Han Duck-soo.
Il pourrait devenir le deuxième président de l’histoire de la Corée du Sud à être destitué après Park Geun-hye en 2017.