L'armée russe a affirmé ce dimanche qu'elle était en train d'aider l'armée syrienne à "repousser" les forces rebelles dans trois provinces du nord de la Syrie, dans son soutien au gouvernement de Bachar al-Assad, allié de Moscou.
"L'armée arabe syrienne, avec l'aide des forces aérospatiales russes, poursuit son opération visant à repousser l'agression terroriste dans les provinces d'Idlib, de Hama et d'Alep", a déclaré l'armée russe dans un communiqué publié sur son site internet.
Des groupes proturcs ont pris ce dimanche la ville stratégique de Tal Rifaat dans le nord de la Syrie, qui était aux mains des forces kurdes, après que d'autres rebelles s'étaient emparés d'Alep, la deuxième ville du pays, a indiqué une ONG.
Les forces proturques "ont pris le contrôle de Tal Rifaat", ville proche de la frontière turque, et de villages environnants a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Le président syrien Bachar al-Assad a souligné ce dimanche, en recevant le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, l'importance du "soutien des alliés" pour "faire face aux attaques terroristes", a rapporté la présidence syrienne.
Il s'agit de la première rencontre du président syrien depuis l'offensive lancée mercredi par des groupes rebelles contre la ville d'Alep, dans le nord. L'Iran et la Russie sont les plus proches alliés de M. Assad.
Une offensive lancée mercredi par des combattants antigouvernementaux dans le nord de la Syrie a fait au moins 412 morts, dont 61 civils, selon un nouveau bilan fourni ce dimanche par une ONG.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'est entretenu ce dimanche soir à Damas avec le président de la Syrie Bachar al-Assad, lors de la première rencontre du chef d'Etat syrien depuis l'offensive lancée par des groupes rebelles, a annoncé un média officiel iranien.
M. Araghchi "a rencontré le président syrien Bachar al-Assad à Damas et a discuté des relations bilatérales et des développements régionaux", a annoncé l'agence Irna, sans fournir de détails dans l’immédiat.
Le gouvernement britannique a accusé, ce dimanche, «le régime» du président Bachar al-Assad «d'avoir créé les conditions de l'escalade» en Syrie et a appelé toutes les parties à «protéger les vies civiles», après l'offensive lancée par une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes.
«Le régime d'Assad a créé les conditions de l'escalade actuelle du fait de son refus constant de s'engager dans un processus politique et de sa dépendance à l'égard de la Russie et de l'Iran», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Huit civils, dont deux enfants, ont été tués dimanche par des frappes russes sur Idleb, une ville située dans le nord-ouest de la Syrie et bastion de groupes rebelles qui ont lancé mercredi une offensive majeure contre les forces gouvernementales, a affirmé une ONG.
«Des frappes aériennes russes ont visé dimanche l'un des camps de déplacés dans la ville d'Idleb, tuant huit civils, dont deux enfants et une femme, et blessant plus de 50 civils», a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les combats qui se déroulent actuellement en Syrie "ont de graves implications pour la paix régionale et internationale", a affirmé dimanche l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Geir O. Pedersen.
"Ce que nous voyons aujourd'hui en Syrie est le signe d'un échec collectif à mettre en œuvre ce qui est manifestement nécessaire depuis de nombreuses années : un véritable processus politique pour mettre en œuvre la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité", a souligné M. Pedersen dans un communiqué.
Au moins cinq personnes ont été tuées dimanche dans des frappes aériennes russes près de l'Université d'Alep, ville du nord de la Syrie qui échappe désormais au contrôle du régime après une offensive lancée par une coalition de groupes rebelles, a affirmé une ONG.
"Quatre frappes aériennes russes ont visé la place près de l'Université d'Alep, tuant au moins cinq personnes", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans préciser s'il s'agissait de civils ou de combattants rebelles. Moscou, un allié du régime de Damas, a déjà mené des raids aériens sur Alep avant l'aube, selon la même source.
Le roi Abdallah II de Jordanie a déclaré dimanche se tenir "aux côtés" de la Syrie, affirmant son soutien à son "intégrité territoriale", après l'offensive lancée mercredi par des groupes rebelles dans le nord et le centre du pays.
Lors d'un appel téléphonique avec le Premier ministre irakien, Abdallah II a souligné que "la Jordanie se tenait aux côtés" de la Syrie et qu'elle soutenait "son intégrité territoriale, sa souveraineté et sa stabilité".
Le président syrien, Bachar al-Assad, a promis dimanche d'utiliser "la force" pour éradiquer le "terrorisme" lors d'un appel téléphonique avec un responsable d'Abkhazie, région séparatiste prorusse de Géorgie, a annoncé l'agence de presse officielle syrienne Sana.
"Le terrorisme ne comprend que le langage de la force, et c'est avec ce langage que nous le briserons et l'éliminerons, quels que soient ses partisans et ses commanditaires", a déclaré M. Assad, cité par Sana, après une offensive fulgurante meurtrière lancée par une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes dans le nord de la Syrie.
L'Iran, proche allié de la Syrie, "soutient fermement l'armée et le gouvernement" de ce pays, après une offensive d'une coalition de groupes rebelles dominée par des islamistes qui a permis la prise de la ville d'Alep, a affirmé dimanche le chef de la diplomatie iranienne.
"Nous soutenons fermement l'armée et le gouvernement en Syrie", a déclaré Abbas Araghchi avant son départ pour Damas. "L'armée syrienne vaincra à nouveau ces groupes terroristes comme par le passé", a-t-il assuré, cité par l'agence officielle Irna.
Claude Moniquet, sur l’offensive des jihadistes à Alep : «La capitale de la Syrie est quasiment en état de siège», dans #LaMatinaleWE pic.twitter.com/wif8em29os
— CNEWS (@CNEWS) December 1, 2024
La Maison Blanche a mis samedi la prise de contrôle de la ville syrienne d'Alep par des groupes rebelles dominés par les islamistes sur le compte de "la dépendance" du régime de Bachar al-Assad à la Russie et à l'Iran.
"Le refus persistant du régime d'Assad de s'engager dans le processus politique (prévu par l'ONU en 2015, ndlr) et sa dépendance à la Russie et à l'Iran ont créé les conditions pour les événements en cours, y compris l'effondrement des lignes tenues par le régime d'Assad dans le nord-ouest de la Syrie", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale Sean Savett dans un communiqué.
Le Premier ministre irakien a affirmé samedi que la "sécurité" et la "stabilité" de la Syrie étaient "liés" à la sécurité de l'Irak, et qu'elles impactaient toute la région du Moyen-orient, dans un entretien téléphonique avec le président syrien, confronté à une offensive rebelle à Alep.
"La sécurité de la Syrie et sa stabilité sont liées à la sécurité nationale de l'Irak, et impactent la sécurité régionale dans son ensemble, ainsi que les efforts visant à établir la stabilité au Moyen-Orient", a estimé le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, selon un communiqué de ses services.
Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi est attendu en Syrie ce dimanche, a annoncé samedi son ministère, après la prise de contrôle par des jihadistes et des factions rebelles alliées d'une grande partie de la ville stratégique d'Alep.
Abbas Araghchi se rendra ensuite en Turquie pour des "concertations sur les questions régionales, en particulier les récents développements", a ajouté dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé samedi que son pays était capable de "vaincre les terroristes", après une offensive lancée mercredi par une coalition de groupes rebelles dominée par les islamistes dans le nord-ouest de la Syrie, selon la présidence.
"La Syrie continue de défendre sa stabilité et son intégrité territoriale face à tous les terroristes et leurs soutiens, et elle est capable, avec l'aide de ses alliés et amis, de les vaincre et de les éliminer, quelle que soit l'intensité de leurs attaques", a-t-il déclaré lors d'un appel téléphonique avec son homologue émirati, a indiqué la présidence dans un communiqué.