Le ministère Libanais de la Santé a fait état de trois blessés, dont un enfant, dans une frappe israélienne samedi contre un véhicule dans le sud du Liban, après l'entrée mercredi en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
"Une frappe israélienne ennemie sur une voiture à Majdal Zoun a blessé trois personnes, dont un enfant de sept ans", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Après des mois dans le fracas des roquettes du Hezbollah et des sirènes d'alerte, Kiryat Shmona retrouve un calme relatif. Dans les rues de cette ville frontalière du Liban, des débris, quelques drapeaux israéliens et de rares habitants "mitigés".
Mercredi au matin, un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur. Immédiatement, les routes du retour au Liban ont été engorgées par les déplacés, le Hezbollah a crié à la "grande victoire".
Côté israélien, le gouvernement a martelé sa "volonté" de voir les habitants du nord rentrer, sans pour autant les inciter à le faire pour l'heure. À Kiryat Shmona, "les habitants ne sont pas rentrés chez eux", a assuré Doron Shnaper, porte-parole de la municipalité dont le centre se trouve à deux kilomètres de la frontière avec le Liban, "et ils ne le feront pas tant que la guerre ne sera pas officiellement déclarée terminée".
L'armée israélienne a annoncé avoir mené samedi une frappe aérienne sur un site à la frontière entre le Liban et la Syrie, affirmant qu'il était utilisé par le Hezbollah libanais pour acheminer des armes.
L'armée de l'air israélienne a réalisé une frappe sur "des sites d'infrastructure militaire" près d'un point de passage entre la Syrie et le Liban "après avoir constaté que le Hezbollah faisait passer des armes de Syrie au Liban après l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu" mercredi, "posant de fait une menace pour l'Etat d'Israël", indique l'armée dans un communiqué.
L'armée israélienne a annoncé samedi avoir intercepté un drone en provenance de l'est et qui approchait le territoire israélien.
"Un navire de la marine israélienne a intercepté un drone qui s'approchait du territoire israélien par l'est, en Méditerranée", a indiqué l'armée dans un communiqué.
Une délégation du Hamas doit se rendre samedi au Caire pour des discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza après bientôt 14 mois de guerre, a-t-on appris vendredi soir auprès d'un cadre du mouvement islamiste palestinien.
"Une délégation du Hamas se rendra au Caire demain pour plusieurs rencontres avec des responsables Egyptiens avec lesquels seront discutées des idées en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord de prisonniers dans la bande de Gaza", a déclaré à l'AFP un responsable du Hamas sous le couvert de l'anonymat.
L'annonce de cette visite survient moins de 48h après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu au Liban entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas.
Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, s'est engagé vendredi à coopérer avec l'armée libanaise, chargée de veiller au respect du cessez-le-feu avec Israël, dans sa première intervention depuis son entrée en vigueur mercredi au Liban.
La trêve, qui a mis fin à plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre les deux belligérants est déjà mise à l'épreuve: l'armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené une frappe aérienne contre le Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.
"La coordination entre la résistance et l'armée libanaise sera de haut niveau pour appliquer les termes de l'accord" de cessez-le-feu, parrainé par Washington et Paris, a assuré Naïm Qassem dans un discours préenregistré.
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi la mort d'au moins 15 personnes dans deux frappes à Beit Lahia, dans le nord du territoire palestinien où l'armée israélienne mène une offensive d'envergure depuis bientôt deux mois.
"Une personne s'est rendue avec une charrette tirée par des chevaux pour récupérer les martyrs du bombardement de la maison de la famille Baba. Elle a été prise pour cible par un drone israélien alors qu'elle retournait à l'hôpital Kamal Adwan, ce qui a causé le martyre de cinq autres personnes", a indiqué le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Selon lui, 65 corps sont "encore sous les décombres" des deux maisons visées.