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Espagne : qu'est-ce que le «congé climatique», bientôt mis en place après les inondations à Valence ?

La durée maximum de ce nouveau congé climatique ne pourra dépasser quatre jours. [Eva MANEZ/REUTERS]

Les autorités espagnoles ont approuvé ce jeudi un «congé payé climatique» de quatre jours pour éviter les déplacements en cas d'alerte liée à un risque météorologique. Une décision qui intervient environ un mois après les inondations qui ont fait 230 morts.

Un nouveau dispositif pour protéger les habitants en cas de catastrophe. Ce jeudi 28 novembre, le gouvernement a approuvé la mise en place d’un «congé payé climatique» de quatre jours pour éviter les déplacements en cas d'alerte liée à un risque météorologique. 

Un événement qui intervient environ un mois après les inondations à Valence ayant provoqué la mort de 230 personnes. Ainsi, ce nouveau système vise à «adapter le droit du travail» espagnol au contexte «d'urgence climatique», a expliqué la ministre du Travail Yolanda Diaz sur la télévision publique RTVE. 

Il permettra aux travailleurs de bénéficier d'un congé de quatre jours, payé par l'Etat, en cas d'alerte émise par les autorités, qu'il s'agisse «d'une mairie, d'une région ou du gouvernement central», a-t-elle poursuivi sans apporter plus de détails relatifs au type d'alerte ou les conditions à remplir, du côté des salariés, pour pouvoir en bénéficier. 

Plusieurs entreprises ont fait l'objet de critiques après les inondations qui ont ravagé le sud-est de l'Espagne le 29 octobre, pour avoir demandé à leurs salariés de rester au travail malgré une alerte rouge émise par l'Agence météorologique nationale (Aemet). 

«Aucun travailleur ne doit prendre de risques» 

Désormais, «à partir du moment où une autorité, quelle qu'elle soit, indiquera qu'il y a risque dans les déplacements, les salariés devront s'abstenir d'aller travailler», a assuré Yolanda Diaz, pour qui «aucun travailleur ne doit prendre de risques». 

Si la durée maximum de ce nouveau congé climatique ne pourra dépasser quatre jours, les entreprises auront la possibilité, passé ce délai, de recourir à des dispositifs de chômage partiel, qui existent déjà en cas de force majeure selon l'exécutif. 

Selon les spécialistes, «le coût de ce type d'événement pourrait doubler d'ici à 2050», a rappelé le ministre de l'Economie Carlos Cuerpo à l'issue du Conseil des ministres, durant lequel un nouveau paquet d'aides de 2,3 milliards d'euros a été adopté pour les sinistrés. 

Dans ce contexte, «nous devons continuer à progresser en termes de mobilisation, de financement et d'investissement pour nous adapter et être plus résilients face à ce type d'événements» et «en minimiser l'impact», a-t-il ajouté. 

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