Le Qatar a salué mercredi le cessez-le-feu au Liban en disant espérer un "accord similaire" dans la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, où il avait joué le rôle de médiateur.
"Le Qatar se félicite du cessez-le-feu conclu au Liban et espère un accord similaire pour mettre fin à la guerre en cours dans la bande de Gaza et aux assauts israéliens en Cisjordanie occupée", a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Qatar dans un communiqué.
Après la trêve avec le Hezbollah entrée en vigueur dans la matinée au Liban, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a estimé mercredi que le "but suprême" était la libération des otages encore retenus dans la bande de Gaza.
"Les résultats de la campagne dans le nord font peser une pression supplémentaire sur le Hamas" palestinien, a dit M. Katz lors d'un discours à Tel-Aviv. Israël compte "faire tous les efforts nécessaires pour créer les conditions d'un nouvel échange d'otages et ramener tout le monde à la maison", a-t-il ajouté, disant y voir "l'objectif moral le plus important" et "le but suprême".
L'armée israélienne a dit avoir frappé avant l'entrée en vigueur tôt mercredi du cessez-le-feu au Liban "des dizaines" de cibles du Hezbollah à Beyrouth et dans le sud du pays.
"Avant le début du cessez-le-feu, l'armée de l'air israélienne a mené, sur la base de renseignements, des frappes contre des dizaines de centres de commandement du Hezbollah, de lanceurs, de dépôts d'armes et de sites d'infrastructure terroriste à Beyrouth, Tyr et Nabatiyeh", a indiqué l'armée dans un communiqué.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a indiqué mercredi que l'armée allait "renforcer son déploiement" dans le sud du pays, frontalier d'Israël, dans le cadre de l'application de l'accord ayant mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah.
Dans un discours aux Libanais, il a demandé à Israël de "respecter" le cessez-le-feu et de se retirer des zones frontalières. Najib Mikati a exprimé l'espoir que l'accord ouvre "une nouvelle page" dans l'histoire du Liban et appelé à élire rapidement un président de la République, dont le Liban est privé depuis plus de deux ans.
L'Autorité palestinienne a salué mercredi dans un communiqué la trêve entre Israël et le Hezbollah libanais et dit espérer que celle-ci "contribuera à arrêter la violence et l'instabilité" dans l'ensemble de la région.
Occupée depuis 1967 par Israël, la Cisjordanie, où l'Autorité palestinienne exerce des pouvoirs limités, connaît une flambée de violences depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023, qui s'était rapidement propagée au Liban.
Le président du Parlement libanais, Nabib Berri, chef de l'influent mouvement chiite Amal, a appelé mercredi au "retour" rapide dans leurs foyers des personnes déplacées ou ayant fui le pays à cause de la guerre entre Isrsaël et le Hezbollah.
Dans un discours télévisé, quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'allié du Hezbollah a appelé les Libanais à "l'unité" nationale et s'est prononcé pour "hâter l'élection d'un président de la République", dont le pays est privé depuis plus de deux ans en raison des divergences politiques.
Les rebelles houthis du Yémen, alliés de l'Iran, ont vu mercredi dans le cessez-le-feu au Liban une «victoire du Hezbolah» face à Israël.
«Nous saluons la résistance du Hezbollah et du cher peuple libanais face à l'agression brutale d'Israël», a écrit sur X le porte-parole des Houthis, ajoutant que «le Liban a été capable grâce à cette résistance d'obtenir une nouvelle victoire».
La diplomatie irakienne a salué mercredi la trêve instaurée au Liban après deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le Hezbollah, appelant à «multiplier les efforts internationaux pour éviter toute nouvelle escalade» sur ce front.
Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères irakien appelle également «la communauté internationale à prendre des mesures sérieuses et urgentes pour stopper les massacres et les attaques» contre les Palestiniens à Gaza.
La Chine a dit mercredi «saluer» le cessez-le-feu entré en vigueur au Liban entre Israël et le Hezbollah, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières qui ont fait des milliers de morts.
«Nous soutenons tous les efforts visant à apaiser les tensions et à instaurer la paix, et nous saluons l'accord de cessez-le-feu conclu par les parties concernées», a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d'un briefing de presse régulier.
Un haut responsable du Hamas a salué mercredi le cessez-le-feu conclu au Liban et affirmé que le mouvement islamiste palestinien était lui aussi "prêt" à une trêve avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
"L'annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et une réussite majeure pour la résistance", a déclaré à l'AFP ce membre du bureau politique du Hamas. "Le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et à un accord sérieux pour échanger des prisonniers", a-t-il dit.
L'armée libanaise a annoncé mercredi avoir pris "les mesures nécessaires" pour se redéployer dans le sud du Liban, où un cessez-le-feu est en vigueur entre Israël et le Hezbollah, demandant également aux déplacés de ne pas regagner les zones situées sur le front avant le retrait de l'armée israélienne.
"Du fait de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'armée prend les mesures nécessaires pour achever son déploiement dans le sud" du Liban, ont indiqué les forces armées dans un communiqué. "Le commandement de l'armée appelle les citoyens à patienter avant de retourner dans les villages et villes situés sur le front dans lesquels les forces de l'ennemi israélien ont pénétré, en attendant leur retrait", ont-elles ajouté.
Lise Benkemoun, sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah : «On espère que ça va permettre la libération des otages», dans #LaMatinale pic.twitter.com/fDlhJ2v72g
— CNEWS (@CNEWS) November 27, 2024
Damas a annoncé que six personnes avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur des points de passage à la frontière entre le Liban et la Syrie tôt mercredi avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.
«L'ennemi israélien a lancé une agression aérienne depuis la direction du territoire libanais, ciblant des passages frontaliers entre la Syrie et le Liban», a indiqué le ministère syrien de la Défense dans un communiqué. «L'agression a tué six personnes, dont deux soldats» et quatre civils, «et blessé 12 autres individus dont des enfants, des femmes et des travailleurs du Croissant-Rouge arabe syrien», a ajouté Damas.
L'Iran a salué mercredi «l'arrêt de l'agression» israélienne au Liban, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre l'Etat d'Israël et le Hezbollah, groupe soutenu financièrement et militairement par Téhéran.
L'Iran «salue la nouvelle d'un arrêt de l'agression du régime sioniste contre le Liban» et «soutient fermement le gouvernement, la nation et la résistance libanaise», a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi au Liban, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais armé soutenu par l'Iran.
La trêve, valable depuis 3h, doit interrompre le conflit qui a contraint des dizaines de milliers de personnes en Israël et des centaines de milliers d'autres au Liban à fuir leur domicile.