La Russie a promis lundi une réponse "appropriée" sur le champ de bataille en cas de tir par l'Ukraine de missiles de longue portée américains contre son territoire, après le feu vert de Washington à ce sujet.
"L'utilisation par Kiev de missiles de longue portée pour attaquer notre territoire signifierait la participation directe des États-Unis et de leurs satellites (...), ainsi qu'un changement radical dans l'essence et la nature même du conflit", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué. "La réponse de la Russie dans un tel cas sera appropriée et se fera sentir", a-t-elle ajouté.
Selon des estimations réalisées par certains experts appartenant à des pays du G20, la Corée du Nord pourrait envoyer 100.000 de ses soldats sur le front ukrainien afin de venir en aide à la Russie.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi s'être rendu à Koupiansk, point chaud du front du nord-est de l’Ukraine, quelques heures après être allé à Pokrovsk, une ville clé de la ligne de front dans l'Est.
"Je suis aujourd'hui sur la ligne de front. Je suis actuellement à Koupiansk et je me suis déjà rendu à Pokrovsk pour voir nos brigades", a-t-il dit dans une vidéo diffusée en début de soirée, mais filmée de jour devant le monument dressé à l'entrée de la ville de Koupiansk, dans la région de Kharkiv, distante de seulement quelques kilomètres des premières positions russes.
Le président américain Joe Biden a appelé lundi les pays du G20 à soutenir la "souveraineté" de l'Ukraine, au lendemain du feu vert donné par les Etats-Unis à Kiev pour l'utilisation de leurs missiles de longue portée contre la Russie.
"Les Etats-Unis soutiennent fortement la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Tout le monde autour de cette table, à mon avis, devrait faire de même", a-t-il déclaré lors de la première séance plénière du sommet des principales économies mondiales à Rio de Janeiro.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé lundi avoir sanctionné la compagnie aérienne Iran Air et la compagnie de transport maritime publique iranienne IRISL, accusées de soutenir la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine. "En tant que compagnie aérienne détenue par l'Etat, Iran Air est sanctionnée en réponse au transfert par le gouvernement iranien de missiles balistiques à la Russie", indique le ministère, rappelant qu'il s'agissait d'un engagement pris en septembre avec Paris et Berlin.
Le Royaume-Uni annonce également des sanctions à l'encontre du cargo russe PORT OLYA-3, accusé de transporter des armes, ajoute le communiqué.
Le bilan de la frappe russe lundi sur la ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, a grimpé à au moins 10 morts et 43 blessés, dont quatre enfants, ont annoncé les services de secours ukrainiens. A ce stade, "10 personnes sont décédées et 43 autres ont été blessées, dont quatre enfants", ont annoncé les services de secours sur Telegram. Selon le gouverneur régional, Oleg Kiper, sept policiers, un soignant et deux habitants figurent parmi les morts. Son précédent bilan faisait état de huit personnes tuées et 39 blessées.
L'Union européenne a annoncé lundi avoir renforcé ses sanctions contre l'Iran accusé de soutenir l'effort de guerre de la Russie contre l'Ukraine en lui livrant des drones et des missiles. "Ces mesures supplémentaires ont pour cible le recours à des navires et à des ports pour le transfert de drones, de missiles fabriqués en Iran et de technologies liées" à la fabrication de ces armes, ont indiqué les 27 dans un communiqué.
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a réaffirmé lundi à Bruxelles la position de l'Italie sur les armes fournies à l'Ukraine, qui selon Rome "ne peuvent seulement être utilisées qu'à l'intérieur du territoire ukrainien".
"Notre position sur l'usage des armes par l'Ukraine ne change pas, elles ne peuvent seulement être utilisées qu'à l'intérieur du territoire ukrainien", a déclaré le ministre en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'UE.
Cette mise au point intervient alors que Washington vient d'autoriser l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis, selon un responsable américain, un changement stratégique majeur à quelques semaines de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
La Russie a frappé lundi la ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, à l'aide d'un ou plusieurs missiles, faisant "des morts et des blessés", a annoncé le gouverneur de la région, Oleg Kiper. "Les terroristes russes ont lancé une attaque de missile contre Odessa. Il y a des morts et des blessés. Des infrastructures civiles, y compris des bâtiments résidentiels, ont été endommagées", a-t-il écrit à la mi-journée sur Telegram.
L'armée russe poursuit son avancée dans l'est de l'Ukraine, revendiquant la conquête d'un nouveau village au sud de la ville de Pokrovsk, noeud logistique clé pour les forces ukrainiennes qui rencontrent des difficultés croissantes sur le champ de bataille. "Grâce à des actions décisives, les unités du groupement de troupes +Centre+ ont libéré le village de Novooleksiivka", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son communiqué quotidien. Cette localité est située à 15 kilomètres environ au sud de Pokrovsk.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé lundi que l'utilisation de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait "une option". "Vous avez entendu le président (Emmanuel) Macron à Meseberg (Allemagne) le 25 mai, où nous avons ouvertement dit que c'était une option que nous prenions en considération, s'il fallait autoriser des frappes sur des cibles depuis lesquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien", a-t-il affirmé, en anglais, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères.
"Donc, rien de nouveau sous le soleil", a-t-il ajouté. La France a fourni des missiles sol-air à moyenne portée de type Scalp à l'Ukraine, mais s'est toujours refusée à indiquer combien avaient été livrés et s'ils avaient été utilisés par les forces ukrainiennes. Interrogé à Bruxelles le mois dernier sur d'éventuelles frappes de missiles Scalp sur le sol russe, le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu s'était refusé à tout commentaire.