Selon les projections de CNN, Donald Trump devrait succéder à Joe Biden à la Maison Blanche. Celui qui était déjà 45e président des Etats-Unis devrait devenir... le 47e chef d’Etat américain. Mais pourquoi ne conserve-t-il pas son ancien statut ?
Alors que les Américains étaient appelés à voter pour leur futur président ce mardi 5 novembre, les projections de la chaîne CNN dessinent une victoire de Donald Trump. À travers ce succès, l’ancien président des Etats-Unis, le 45e dans l’histoire du pays, pourrait réussir un come-back historique, devenant ainsi le 47e chef d’Etat américain.
La question qui se pose ici : pourquoi Donald Trump ne conserve-t-il pas son statut de 45e président des Etats-Unis après sa victoire ?
En effet, lorsqu’un candidat réussit l'exploit de faire deux mandats non-consécutifs, il est considéré comme un «nouveau président». Les Américains ont déjà vécu cette expérience avec Grover Cleveland (1837-1908), seul président ayant réussi à faire son come-back quatre ans après une défaite.
À l’époque, alors qu’il était le 22e président des Etats-Unis depuis 1884, ce démocrate, ancien maire de Bouffalo et gouverneur de l’Etat de New York, fut battu en 1888 par le républicain Benjamin Harrison lors de l’élection présidentielle.
Une défaite qui n’a pour autant pas démotivé Grover Cleveland. Le démocrate a alors décidé de se représenter pour la 2e fois pour le camp démocrate en 1892. Contrairement à l’élection présidentielle de 1888, Grover Cleveland est parvenu finalement à gagner son duel face à un Benjamin Harrison affaibli et moins populaire, et ce en raison des prix élevés des droits de douane.
Par conséquent, le natif du New Jersey est devenu le 24e président des Etats-Unis. Dans l’histoire du pays, d’autres présidents ont tenté de faire un come-back, sans succès. C’est le cas par exemple de Martin Van Buren, président de 1837 à 1841, et de Millard Fillmore, président de 1850 à 1853.