A une semaine pile de l'élection présidentielle américaine, Kamala Harris s'exprime ce mardi depuis Washington. Une prise de parole très observée dans la mesure où la candidate démocrate a promis de livrer «un réquisitoire final» contre Donald Trump, son rival républicain.
Elle est d'une certaine manière rompue à l'exercice. La candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine, Kamala Harris, doit prendre la parole ce mardi, à une semaine pile du scrutin qui se tient mardi prochain.
Procureure générale de Californie de 2017 à 2021, la rivale du candidat républicain Donald Trump a d'ores et déjà prévenu qu'elle livrerait «un réquisitoire final» contre ce dernier.
L'endroit n'a, du reste, pas été choisi au hasard puisque Kamala Harris a prévu de s'exprimer depuis Washington à l'endroit même où l'ancien président républicain avait harangué ses partisans juste avant qu'ils n'attaquent le Capitole, le 6 janvier 2021.
A l'époque, des milliers de personnes s'étaient réunies dans la capitale américaine pour dénoncer de supposées «fraudes» à l'élection de novembre 2020, lors desquelles Donald Trump n'avait pas été reconduit pour un second mandat.
Alors que ce mardi plus de 20.000 partisans de Kamala Harris sont attendus pour l'écouter dès 19h, heure locale, la candidate démocrate devrait sans surprise se référer à cet événement, resté dans les esprits comme le jour où la démocratie américaine a dangereusement vacillé.
Au cours de cet exercice oral, peut-être fondamental dans la dernière ligne droite, elle devrait également répondre aux attaques virulentes dont elle a fait l'objet de la part de son adversaire, et ce depuis son entrée en campagne en juillet dernier, après le renoncement de Joe Biden.
L’ancien président Donald Trump, qui a longtemps lutté contre les tribunaux pour obtenir le droit de se présenter, s’est montré en effet très outrancier ces dernières semaines au moment d'évoquer Kamala Harris, la qualifiant successivement de «marxiste», «communiste», «fasciste» ou encore de «vice-présidente de merde».
Ce dimanche, au Madison square Garden, le candidat républicain a d'ailleurs enfoncé le clou en invectivant de plus belle l’ancienne sénatrice de Californie. «Vous avez détruit le pays (...) Kamala, tu es virée, va-t'en !», a-t-il proclamé devant 20.000 personnes dont le milliardaire Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr et le catcheur Hulk Hogan.
Jusqu'à présent, Kamala Harris a insisté sur le danger que représente, selon elle, son adversaire se présentant en candidate «de la paix et de la fraternité» face à un «déséquilibré», assoiffé de «vengeance» et «admirateur des dictateurs».
Une stratégie qu’elle devrait poursuivre dans les prochains jours avant l'échéance finale tout en s'appuyant sur ses fondamentaux, en tête desquels la défense des droits des femmes.
Un scrutin très incertain
Il est à noter que le match a dans les faits déjà commencé puisque ce lundi, 41 millions d'Américains ont voté par anticipation, dont le président sortant Joe Biden lui-même.
Le scrutin s’annonce enfin comme l’un des plus serrés de l'ère moderne au Etats-Unis. Un sondage réalisé par le New York Times en partenariat avec le Siena College le 26 octobre dernier accordait 48% d’intentions de votes aux deux candidats, laissant présager un dépouillement sous très haute tension.
Les «Swing States», ces états indécis, pourraient faire basculer l'élection et seront particulièrement scrutés. Parmi eux, on compte la Pennsylvanie, la Caroline du Nord, le Michigan ou encore l’Arizona.
À l’international, les diplomates attendent d'ores et déjà les résultats d’une élection qui déterminera sans doute la suite des événements aussi bien au Moyen-Orient qu’en Ukraine.