La vie animale dans les grands fonds marins serait possible, selon une étude récente. Des créatures bien plus imposantes que des bactéries y ont été aperçues.
La vie dans les endroits aquatiques les plus profonds de notre planète est plus diversifiée qu'on ne l'aurait cru. Bien que les scientifiques s’accordaient déjà sur la présence de vie dans le fonds des océans, les découvertes récentes certifient la présence d’animaux bien plus imposants que ceux précédemment estimés, d'après une étude disponible sur Nature Communication.
Ils sont appelés les extrêmophiles, c’est-à-dire des organismes capables de survivre à des températures et des pressions extrêmement élevées.
Des recherches antérieures avaient permis de découvrir des microbes vivant sous terre à proximité de sources hydrothermales, mais il s’agit ici de la première découverte signalée d’animaux plus gros, tels que des vers et des escargots, dans un habitat souterrain.
Pour rappel, les cheminées hydrothermales sont des ouvertures dans le fond marin où les plaques tectoniques de la Terre se rencontrent et où l'eau de mer se mélange au magma provenant de sous la croûte terrestre.
Autour de ces cheminées hydrothermales, on assiste à une cohabitation entre une multitude d’espèces.
Avec seulement 26 % des fonds marins mondiaux cartographiés, cette nouvelle découverte suggère que ces derniers pourraient être bien plus peuplés que ce que les scientifiques pensaient.
Un écosystème possiblement en danger
L’une des plus grandes menaces pour les écosystèmes des grands fonds marins est le projet d’exploitation minière en eaux profondes, un processus d’extraction de gisements minéraux, comme le cobalt et le nickel,
Pour préserver ces espèces uniques, les scientifiques estiment qu’il faudrait protéger légalement une plus grande partie de ces fonds.
Cela risque cependant d’être difficile, étant donné que ces écosystèmes contiennent également des minéraux rares qui pourraient alimenter de nouvelles technologies.