Une guerre totale au Moyen-Orient «doit être évitée», a déclaré dimanche le président américain Joe Biden, au moment où l'armée israélienne mène des raids contre le Hezbollah au Liban et contre les Houthis au Yémen.
A la question d'un journaliste lui demandant si une guerre totale pouvait être évitée au Moyen-Orient, le président américain a répondu: «elle doit l'être. Elle doit vraiment être évitée».
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot est arrivé au Liban dimanche soir, a annoncé son ministère, premier haut diplomate étranger à s'y rendre depuis l'intensification des frappes israéliennes.
Le tout nouveau ministre des Affaires étrangères doit enchaîner lundi plusieurs entretiens avec des responsables libanais et onusiens. Son arrivée coïncide avec l'annonce de la mort d'un second ressortissant français dans les frappes, dans des circonstances encore non précisées.
Un Français a été tué dans les frappes israéliennes au Liban, a annoncé dimanche le ministère des Affaires étrangères, deuxième victime française depuis l'intensification des frappes israéliennes contre le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.
«Nous confirmons la mort d'un deuxième Français. Nous donnerons plus de détails ultérieurement», a indiqué le ministère. Une Française de 87 ans est décédée lundi dernier après une «forte explosion» dans un village du sud du pays.
Quatre personnes ont été tuées et une trentaine blessées lors de frappes aériennes israéliennes sur deux ports et deux centrales électriques dans l'ouest du Yémen, contrôlé par les rebelles houthis appuyés par l'Iran, a annoncé dimanche une chaîne affiliée aux insurgés.
La télévision Al-Massirah a annoncé la mort de «quatre martyrs, dont un employé du port et trois ingénieurs», ainsi que «33 blessés, selon un bilan préliminaire de l'agression israélienne».
L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir mené environ 120 frappes supplémentaires contre le Hezbollah au Liban, où le mouvement islamiste armé tire des roquettes sur le territoire israélien.
«Il y a peu», l'armée a mené des «frappes de grande envergure» visant des «agents du Hezbollah», au total «environ 120 cibles» dans le sud du Liban et à l'intérieur du territoire libanais, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le corps du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a été retrouvé samedi, au lendemain de la violente frappe israélienne qui l'a visé dans la banlieue sud de Beyrouth, a indiqué dimanche à l'AFP une source proche du mouvement.
«Son corps a été retrouvé samedi et a été mis en linceul après une toilette funéraire dimanche», a ajouté la source qui a requis l'anonymat, précisant que la date de «la cérémonie de funérailles et de son enterrement n'ont pas encore pas encore été fixés».
Considéré comme l'homme le plus puissant du Liban, Hassan Nasrallah a été pendant plus de 30 ans le visage du Hezbollah, ennemi juré d'Israël.
La frappe dans laquelle il est mort vendredi soir a aussi tué Ali Karaké, le commandant du front sud du Hezbollah, a annoncé dimanche le mouvement chiite, sans pour autant communiquer les noms des autres personnes ayant été tuées aux côtés de Nasrallah.
L'armée israélienne affirme de son côté que «plus de 20 autres terroristes de différents grades» ont également été éliminés.
Les autorités libanaises ont elles annoncé un bilan provisoire de six morts, mais le total est sans doute bien plus élevé au regard de l'ampleur des destructions.
Depuis lundi, le sud et l'est du Liban, ainsi que la banlieue sud de Beyrouth, sont soumis à d'intenses bombardements israéliens, ayant fait plus de 700 morts et déplacé des centaines de milliers de personnes.
Moscou a annoncé dimanche que le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine rencontrerait lundi le président iranien Massoud Pezeshkian à Téhéran, en pleines tensions au Moyen-Orient après la mort du chef du Hezbollah pro-iranien.
Cette réunion interviendra après que la Russie a fermement condamné «l'assassinat politique commis par Israël» d'Hassan Nasrallah à Beyrouth.
Elle est destinée à «discuter de l'ensemble de la coopération russo-iranienne dans les domaines commercial, économique, culturel et humanitaire», selon un communiqué du gouvernement russe.
Les discussions porteront notamment sur «la réalisation de grands projets communs dans les domaines du transport, de l'énergie, de l'industrie et de l'agriculture».
M. Michoustine s'entretiendra également avec le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref.
Les Occidentaux ont accusé l'Iran de fournir à la fois des drones et des missiles à l'armée russe pour sa guerre contre l'Ukraine, une accusation que Téhéran a rejetée à plusieurs reprises.
M. Pezeshkian doit en outre s'entretenir avec son homologue russe Vladimir Poutine à l'occasion d'une visite en Russie le mois prochain pour assister au sommet des Brics.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré dimanche qu'aucun endroit n'était trop éloigné pour Israël après les frappes de son armée au Yémen, en réponse aux attaques des rebelles houthis visant le territoire israélien.
«Notre message est clair: pour nous, aucun endroit n'est trop éloigné», a-t-il déclaré dans un communiqué de son bureau, après avoir suivi le déroulement des frappes contre la ville portuaire de Hodeida sous contrôle des Houthis au Yémen, dans une salle de commandement et de contrôle de l'armée de l'air.
Le ministère libanais de la Santé a indiqué que 24 personnes avaient été tuées dimanche dans une frappe israélienne près de Saïda, la principale ville du sud du Liban.
«L'attaque de l'ennemi israélien sur Aïn el-Delb a fait 24 morts et 29 blessés», a annoncé le ministère dans un bilan provisoire. L'agence de presse officielle libanaise ANI a fait état d'une frappe visant un immeuble dans cette zone.
L'armée israélienne a mené dimanche des frappes contre le port et des centrales électriques à Hodeida, ville de l'ouest du Yémen sous contrôle des rebelles houthis, a indiqué la télévision Al-Massirah, relevant de ces insurgés.
L'armée israélienne a dit de son côté avoir frappé des «cibles terroristes des Houthis» au Yémen. Les Houthis, alliés de l'Iran comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, ont ouvert un front contre Israël en «solidarité» avec les Palestiniens de Gaza. Samedi, ils ont revendiqué un tir de missile vers l'aéroport de Tel-Aviv.
L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir frappé des cibles des rebelles houthis au Yémen lors d'une opération pour laquelle des dizaines d'avions ont été mobilisés.
«Au cours d'une opération aérienne de grande envergure dimanche, des dizaines d'appareils de l'armée de l'air (...) ont attaqué des cibles à usage militaire du régime terroriste des Houthis dans les régions de Ras Issa et de Hodeida au Yémen», a indiqué un porte-parole de l'armée, le capitaine David Avraham, dans un communiqué à l'AFP.
Le pape François a fustigé dimanche un usage «immoral» de la force au Liban et à Gaza, semblant appeler Israël à la retenue.
Interrogé, à bord de l'avion le ramenant de Belgique, sur les conséquences pour les civils des frappes israéliennes au Liban et à Gaza, il a répondu: «Un pays qui, avec la force, agit ainsi, quel que soit le pays, qui agit d’une manière aussi superlative, (se prête à) des actions immorales».
«La défense doit toujours être proportionnelle à l'attaque. Quand ce n'est pas le cas apparaît une tendance dominatrice qui va au-delà de la moralité», a déclaré en italien le jésuite de 87 ans, qui répondait à une question d'une journaliste américaine.
«Même dans la guerre, il y a une moralité à défendre. La guerre est immorale, mais les règles de guerre indiquent une forme de moralité», a conclu François.
L'armée israélienne a mené dimanche des dizaines de nouveaux raids contre le Hezbollah au Liban voisin, deux jours après avoir tué son chef Hassan Nasrallah avec, selon elle, 20 membres du mouvement libanais pro-iranien.
Dimanche, après avoir présidé une messe au stade national de Bruxelles, le pape avait déjà exprimé sa «douleur» devant l'élargissement du conflit au Proche-Orient et demandé un cessez-le-feu immédiat au Liban «martyrisé».
Concernant le conflit en cours à Gaza, le pape a répété avoir au téléphone «chaque jour la paroisse de Gaza» et être informé des «cruautés qui se passent là-bas».
L'armée israélienne a indiqué dimanche que «plus de 20 autres terroristes» du Hezbollah libanais avaient péri dans la frappe très puissante vendredi sur le QG central de l'organisation dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a coûté la vie à son chef, Hassan Nasrallah.
«Plus de 20 autres terroristes de différents grades, qui étaient présents dans le quartier général souterrain de Beyrouth situé sous des bâtiments civils et qui dirigeaient les opérations terroristes du Hezbollah contre l'Etat d'Israël, ont également été éliminés», a indiqué l'armée dans un communiqué qui donne des précisions sur certains d'entre eux.
Outre Nasrallah et un autre commandant en chef, Ali Karake, Ibrahim Hussein Jazini, Samir Taoufiq Dib, Abed al-Amir Muhammad Sablini et Ali Naaf Ayoub figurent parmi les personnes tuées dans le bombardement sur le QG central du mouvement islamiste armé libanais, selon le communiqué.
Jazini et Dib étaient «parmi les plus proches associés de Nasrallah. En raison de leur proximité avec lui, ils ont joué un rôle important dans les opérations quotidiennes du Hezbollah et de Nasrallah en particulier», a ajouté l'armée.
Ces derniers jours, Israël a recentré ses opérations militaires sur le front nord, après avoir été longtemps concentré sur la bande de Gaza où l'armée est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis le 7 octobre, jour de son attaque sans précédent sur le sol israélien.
Disant agir en soutien au Hamas, le Hezbollah, soutenu par l'Iran, a commencé à tirer des roquettes sur le nord d'Israël dès le 8 octobre. Plus de 11 mois d'affrontements transfrontaliers meurtriers entre la branche militaire du mouvement chiite et l'armée israélienne ont forcé le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise.
Le Hezbollah libanais, dont le chef Hassan Nasrallah a été tué par Israël, a annoncé dimanche avoir tiré des roquettes sur la ville de Safed, dans le nord d'Israël.
Dans un communiqué, le Hezbollah indique y avoir tiré «des salves de roquettes» pour riposter aux frappes israéliennes sur le Liban.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé dimanche que 14 secouristes avaient été tués dans les raids israéliens contre des fiefs du mouvement islamiste Hezbollah au Liban ces deux derniers jours, les condamnant avec «la plus grande fermeté».
Dans un communiqué, le ministère a précisé qu'Israël avait «multiplié les attaques contre les secouristes et les centres de santé», dénonçant «avec la plus grande fermeté les attaques répétées de l'ennemi israélien».
L'armée israélienne a annoncé ce dimanche de nouvelles frappes visant des infrastructures et dépôts d'armements du Hezbollah au Liban, où le mouvement islamiste tire des roquettes sur le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien.
«Au cours des dernières heures, des avions de chasse de l'armée israélienne ont frappé des cibles terroristes du Hezbollah au Liban», notamment des lance-roquettes "dirigés vers le territoire israélien" et des installations de «stockage d'armes», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Comme annoncé à New York, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se rend au Liban ce dimanche pour échanger avec les autorités locales et apporter un soutien français, notamment humanitaire.
Le départ est prévu dans l’heure et son atterrissage ce soir.
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a promis dimanche que la mort d'un général des Gardiens de la révolution, tué dans une frappe israélienne au Liban, «ne restera pas sans réponse», selon un communiqué publié sur le site du ministère.
«Cet horrible crime du régime sioniste agresseur ne restera pas sans réponse, et l'appareil diplomatique utilisera également toutes ses capacités (...) pour poursuivre les criminels et leurs partisans», a-t-il déclaré, faisant allusion à la mort vendredi d'un adjoint du chef des Gardiens, armée idéologique de la République islamique, dans la frappe qui a tué le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le pape François a exprimé ce dimanche depuis Bruxelles sa «douleur» devant l'élargissement du conflit au Proche-Orient et demandé un cessez le feu immédiat au Liban.
«Je continue de suivre avec douleur et préoccupation l'élargissement et l'intensification du conflit au Liban», a-t-il déclaré à la fin d'une messe au stade roi Baudouin de Bruxelles. «Le Liban est un message mais en ce moment c'est un message martyrisé, et cette guerre a des effets dévastateurs sur la population. Trop de personnes continuent de mourir jour après jour au Moyen Orient», a-t-il poursuivi.
Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, analyse la situation militaire d'Israël au Liban : «Casser le Hezbollah permet d’éviter de combattre l’Iran» #LeGrandRDV pic.twitter.com/oXCtK2snCo
— CNEWS (@CNEWS) September 29, 2024
L'armée israélienne a annoncé ce dimanche avoir tué le haut responsable Nabil Qaouq, commandant de l'unité de sécurité préventive du Hezbollah, dans une frappe survenue samedi 28 septembre.
Le commandant de l'unité de sécurité préventive du Hezbollah et membre de leur conseil exécutif, Nabil Qaouk, a été éliminé lors d'une frappe précise de Tsahal.
Qaouk était proche des hauts commandants du Hezbollah et était directement impliqué dans des attaques terroristes… pic.twitter.com/qopm6Pg0zb
— Tsahal (@Tsahal_IDF) September 29, 2024
Michel Fayad, analyste politique franco-libanais, affirme que la mort d’Hassan Nasrallah «permet un rééquilibrage entre les communautés libanaises» #HDProsWE pic.twitter.com/jtvd8DhdFd
— CNEWS (@CNEWS) September 29, 2024
La mort d’Hassan Nasrallah - après 32 ans à la tête du Hezbollah -, tué par des frappes israéliennes vendredi dans la banlieue de Beyrouth, pourrait propulser Hachem Safieddine à la tête du mouvement islamiste armé libanais.
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La Chine s'est dite ce dimanche «profondément inquiète» de la situation au Proche-Orient, après la mort au Liban de Hassan Nasrallah, chef du mouvement pro-iranien Hezbollah, dans des bombardements israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth.
«La Chine suit cette affaire avec une grande attention et est profondément inquiète de l'escalade des tensions dans la région», a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Michel Taube, éditorialiste politique, explique qu' «Hassan Nasrallah était le Ben Laden libanais» après la mort du chef du Hezbollah #LaMatinaleWE pic.twitter.com/Wv4YAXXICl
— CNEWS (@CNEWS) September 29, 2024
L'armée israélienne a annoncé ce dimanche mener «des dizaines» de nouveaux raids contre le Hezbollah au Liban, deux jours après avoir tué le chef du mouvement pro-iranien Hassan Nasrallah en bombardant la banlieue sud de Beyrouth.
Les appareils de l'aviation israélienne «ont attaqué des dizaines de cibles terroristes sur le territoire du Liban au cours des dernières heures», a indiqué sur Telegram un porte-parole de l'armée. Il a précisé que ces attaques visaient des sites de lancement de roquettes vers Israël, des bâtiments militaires et des dépôts d'armes.
Depuis samedi, l'armée israélienne «a frappé des centaines de cibles terroristes du Hezbollah à travers le Liban», a encore affirmé ce porte-parole.
Alain Berset, tout nouveau patron du Conseil de l'Europe, s'inquiète des risques de division des sociétés du continent.
Lors d'un entretien à l'AFP, l'ancien président suisse, qui a pris ses fonctions à Strasbourg le 18 septembre, s'alarme des répercussions du conflit entre Israël, le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.
«On sent les conséquences de ces tensions très fortement sur notre propre continent», a déclaré M. Berset, interrogé depuis New York où il s'est adressé à l'Assemblée générale des Nations unies. «C'est un élément qui me préoccupe.»
«On a aujourd'hui des divisions dans la société, on a une montée de l'antisémitisme, c'est inacceptable, on a une montée de la haine anti-musulmans, c'est inacceptable. Il faut une tolérance zéro.»
L'Iran a demandé samedi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU après la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne, selon une lettre au Conseil transmise à l'AFP.
Dans ce courrier, l'ambassadeur iranien à l'ONU Amir Saeid Iravani appelle le Conseil à «prendre des mesures immédiates et décisives pour stopper l'agression israélienne et empêcher d'entrainer la région dans une guerre totale».
Le président américain Joe Biden a lancé un appel à un cessez le feu samedi soir, après une nouvelle journée de frappes israéliennes contre le Hezbollah au Liban.
«Il est temps pour un cessez-le-feu», a répondu le président Biden à un journaliste lui demandant si une invasion terrestre israélienne était inévitable après la campagne de bombardements.
Israël a annoncé ce samedi la mort d'Hassan Nasrallah à 64 ans, chef du Hezbollah libanais depuis 1992, dans une frappe menée vendredi soir sur Beyrouth (Liban). Il avait ouvert le front du sud du Liban en soutien à l'organisation terroriste du Hamas, dont l'attaque du 7-Octobre avait déclenché la guerre avec Tsahal.
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