Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mercredi pour discuter de la situation au Liban où des bombardements israéliens ont fait plus de 500 morts lundi, a annoncé la présidence slovène du Conseil.
La réunion demandée par la France aura lieu mercredi à 18h00 (22H00 GMT), en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a-t-elle précisé mardi.
Le Hamas palestinien a exigé mardi une "action immédiate" de l'ONU pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, affirmant son refus de nouvelles négociations en vue d'un cessez-le-feu qui donneraient à Israël "une couverture pour poursuivre son agression".
"Nous exigeons une action immédiate pour mettre fin à l'agression israélienne et à la guerre de génocide contre notre peuple dans la bande de Gaza" et nous "affirmons fermement notre (refus) d'engager de nouvelles négociations qui donneraient à l'occupation une couverture pour poursuivre son agression", écrit le mouvement islamiste dans un message adressé au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Israël n'a "aucun désir" d'envahir au sol le Liban et préfèrerait une solution diplomatique pour mettre fin à son conflit avec le groupe chiite pro-iranien Hezbollah, a affirmé mardi l'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Danon.
"Nous avons l'expérience du Liban (en 2006, Ndlr). Nous n'avons pas de désir d'une invasion au sol où que ce soit. Je ne veux pas y envoyer mon fils. Nous ne voulons pas envoyer nos gars se battre dans un pays étranger", a déclaré le diplomate israélien en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, focalisée sur l'escalade du conflit entre l'armée israélienne et le Hezbollah.
La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza est un "crime de génocide", a accusé mardi l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
"L'agression flagrante du peuple palestinien dans la bande de Gaza aujourd'hui est l'agression la plus barbare, abominable, étendue, violant les valeurs humaines et les conventions et droits internationaux. Ce n'est pas une guerre respectant le concept de la guerre, mais plutôt un crime de génocide", a-t-il déclaré.
L'armée israélienne a affirmé mardi avoir "éliminé" un haut responsable du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans la frappe à Beyrouth qu'elle avait annoncée un peu plus tôt dans la journée.
"Des avions de chasse de l'armée de l'air ont éliminé mardi à Beyrouth Ibrahim Mohammed Kobeissi, le commandant du système de missiles et de roquettes de l'organisation terroriste Hezbollah", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.
Joe Biden a mis en garde mardi contre une "guerre généralisée" au Liban et estimé qu'il était "maintenant temps" de finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza, lors de son allocution aux Nations unies à New York.
"Une guerre généralisée n'est dans l'intérêt de personne. Même avec l'escalade de la situation, une solution diplomatique est toujours possible", a déclaré le président américain. "J'ai proposé avec le Qatar et l'Egypte un accord de cessez-le-feu et (pour mettre fin à) la prise d'otages. Il a été approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il est maintenant temps pour les parties de finaliser ses termes, de ramener les otages chez eux et assurer la sécurité d'Israël et de Gaza, libres de l'emprise du Hamas", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé mardi que Israël continuerait de frapper le Hezbollah au Liban, alors que les échanges de tirs transfrontaliers entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste se poursuivent.
"Nous continuerons à frapper le Hezbollah. Et je dis au peuple libanais: notre guerre n'est pas contre vous, notre guerre est contre le Hezbollah", a déclaré Benjamin Netanyahu dans une vidéo diffusée par son bureau.
Le Liban a prolongé mardi la fermeture des crèches, des écoles et des universités jusqu'à la fin de la semaine, en raison des intenses raids israéliens qui visent le sud et l'est du Liban ainsi que la banlieue sud de Beyrouth.
Dans un communiqué, le ministre de l'Education libanais, Abbas Halabi, a décrété "la prolongation de la fermeture des écoles publiques et privées", dont les lycées et les universités "jusqu'à la fin de cette semaine". Le ministre de la Santé, Firass Abiad, a pour sa part annoncé "la fermeture des crèches jusqu'à la fin de la semaine".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a appelé mardi "à la retenue" et à la "désescalade" à la frontière entre Israël et le Liban après les bombardements qui ont fait plus de 550 morts la veille, et font redouter un embrasement de la région.
Le dirigeant britannique a appelé "toutes les parties à éviter une catastrophe", réclamant à nouveau un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza et le retour des otages, dans un discours prononcé lors de la conférence annuelle du parti travailliste à Liverpool.
Six personnes ont été tuées et 15 blessées dans un raid israélien mardi sur la banlieue sud de Beyrouth, selon le ministère libanais de la Santé, la deuxième frappe sur le bastion du mouvement pro-iranien en deux jours.
Dans un communiqué, le ministère a précisé que le bilan "préliminaire" était de "six morts et 15 blessés". Un précédent bilan du Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, faisait état de trois morts.
"Le Liban est au bord du gouffre", a alerté ce mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, alors qu'Israël menait de nouvelles frappes contre des cibles du Hezbollah au lendemain d'une journée particulièrement meurtrière.
"Nous devrions tous être alarmés par cette escalade", a-t-il insisté devant les dirigeants du monde entier réunis à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU.
La situation à Gaza "est un cauchemar permanent" qui menace "toute la région", a dénoncé ce mardi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devant l'Assemblée générale à New York, réclamant à nouveau un cessez-le-feu "immédiat".
"Gaza est un cauchemar permanent qui menace d'emporter toute la région dans le chaos. A commencer par le Liban", a-t-il martelé devant les 193 pays de l'ONU réunis pour la semaine annuelle des discours des chefs d'Etat et de gouvernement.
L'armée israélienne a indiqué mardi avoir mené une frappe sur Beyrouth, au Liban où elle multiplie les raids visant le mouvement islamiste Hezbollah, sans autre précision dans l'immédiat.
"L'armée israélienne a mené une frappé ciblée à Beyrouth. Les détails suivront", a-t-elle déclaré dans un communiqué, après avoir annoncé plus tôt des bombardements visant des infrastructures et du Hezbollah.
Les intenses frappes israéliennes sur le Liban lundi ont fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, a annoncé le ministre de la Santé Firass Abiad lors d'une conférence de presse mardi.
"La grande majorité, si ce n'est pas tous, sont des personnes non armées qui se trouvaient dans leurs maisons", a ajouté le ministre. Il s'agit du plus lourd bilan depuis la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006.
Le groupe de transport aérien allemand Lufthansa a annoncé ce mardi la prolongation de la suspension de ses liaisons avec Tel-Aviv et Téhéran jusqu'au 14 octobre inclus, en raison des tensions dans la région.
Le premier groupe aérien européen continue de "surveiller de près la situation et l'évaluera plus en détail dans les prochains jours", a-t-il indiqué sur son site internet. Les vols vers Beyrouth restent suspendus jusqu'au 26 octobre, comme annoncé précédemment.
La compagnie aérienne Air France a annoncé mardi qu'elle prolongeait la suspension de ses vols de et vers Beyrouth pour encore une semaine, "jusqu'au 1er octobre inclus", "en raison de la situation sécuritaire à destination".
En revanche, la compagnie "opère normalement" les vols de et vers Tel-Aviv qui ont repris samedi, a indiqué un porte-parole
L'armée israélienne a annoncé mardi de nouvelles frappes visant des infrastructures et des armements du mouvement islamiste Hezbollah au Liban, après une journée de bombardements de grande ampleur lundi au cours de laquelle elle a dit avoir touché environ 1.600 cibles.
"Au cours des dernières heures, l'armée a frappé des cibles terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban, notamment des lance-roquettes, des sites d'infrastructures terroristes et des bâtiments dans lesquels des armes étaient stockées", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L'armée israélienne a indiqué ce mardi que plus de 50 projectiles avaient été tirés mardi matin vers le nord d'Israël depuis le Liban, où les échanges de tirs transfrontaliers depuis des mois avec le mouvement islamiste Hezbollah se sont intensifiés ces derniers jours.
De 09H36 (06H36 GMT) à 09H44 (06H44), plus de "50 projectiles" ont été identifiés comme traversant le territoire israélien depuis le Liban, "la majorité ont été interceptés et plusieurs projectiles" ont endommagé des bâtiments dans la zone, a indiqué l'armée dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti lundi que le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais menaçait de plonger le Moyen-Orient dans "une guerre totale".
"Je peux dire que nous sommes presque au bord d'une guerre totale", a déclaré le diplomate, qui devait participer dans la soirée à une réunion des pays du G7 à la veille du début de la "semaine de haut niveau" de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
La grand-messe annuelle de l'ONU commence ce mardi à New York, avec la crainte d'une guerre régionale au Proche-Orient, escalade qui va dominer cette session de l'Assemblée générale.
Joe Biden, qui a réaffirmé "travailler à une désescalade", montera ce mardi matin à la tribune pour son dernier discours à l'Assemblée générale. Les Etats-Unis sont opposés à une invasion terrestre du Liban et vont présenter des "idées concrètes" à leurs partenaires cette semaine à l'ONU pour apaiser ce conflit, a confié un haut responsable américain.
Des frappes israéliennes de grande ampleur visant le Hezbollah ont fait 492 morts lundi au Liban, et font craindre un embrasement de la région près d'un an après l'attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas.
L'armée israélienne a confirmé avoir frappé jusque tard dans la soirée "environ 1.600 cibles terroristes dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa", des bastions du mouvement pro-iranien qui bombarde régulièrement son territoire en soutien à son allié gazaoui.
La France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer la situation au Liban qui connaît une montée des affrontements avec Israël, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
"A cet instant, je pense au peuple libanais, alors que des frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, parmi lesquelles des dizaines d'enfants. Ces frappes menées de part et d'autre de la ligne bleue (ligne de démarcation de l'ONU entre Israël et le Liban, ndlr) et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement", a-t-il déclaré à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.