Vendredi, l’armée israélienne a annoncé avoir «éliminé» le chef de l'unité paramilitaire d'élite du Hezbollah, Ibrahim Aqil. Mais qui était ce commandant également recherché par les États-Unis ?
Par le biais de frappes aériennes sur Beyrouth (Liban) ce vendredi 20 septembre, Israël a tué Ibrahim Aqil, commandant de la force Al-Radwan, une unité d’élite du Hezbollah. L’homme était également dans le viseur des États-Unis.
«Des avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont effectué une frappe ciblée (sur) Beyrouth, éliminant Ibrahim Aqil, chef de l'unité des opérations du Hezbollah, commandant de l'unité Radwan», a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne dans un communiqué.
Il est ainsi le deuxième très haut responsable militaire tué par Tsahal depuis que le mouvement islamiste a ouvert le front du sud du Liban il y a près d'un an, pour soutenir le Hamas dans sa guerre contre Israël.
Selon des sources proches du Hezbollah, Ibrahim Aqil était le numéro deux militaire de la puissante formation. Le numéro un était Fouad Chokr, lui aussi tué dans une frappe similaire sur la banlieue sud de Beyrouth, le 30 juillet dernier.
Ibrahim Aqil était connu pour diriger l’unité d'élite Al-Radwan, qui regroupe des combattants expérimentés, dont certains ont notamment combattu en Syrie.
Comme beaucoup d’autres au sein du Hezbollah, Ibrahim Aqil utilisait plusieurs pseudonymes, dont Hajj Abdel Qader. Son nom était inconnu du grand public.
Dans le viseur des États-Unis
Éliminé par Israël, Ibrahim Aqil était également recherché par le gouvernement américain en raison de son implication dans les violents attentats antiaméricains de Beyrouth en 1983.
En effet, il a participé à l’attentat contre l'ambassade des États-Unis à Beyrouth en avril 1983, qui a tué 63 personnes et à celui contre les Marines américains en octobre 1983 qui a fait 241 victimes.
Selon le département américain du Trésor, il a également «dirigé» des prises d'otages occidentaux au Liban, toujours dans les années 1980.
Le commandant de la force Al-Radwan a aussi combattu en Syrie, où le Hezbollah apporte son soutien au régime de Bachar al-Assad depuis 2013.
En 2015, Ibrahim Aqil a ainsi été désigné terroriste par le Trésor américain, puis par le Département d'État en 2019. Le département américain du Trésor avait d’ailleurs offert 7 millions de dollars pour toute information à son sujet.