Mark Robinson, candidat républicain à l’élection pour le poste de gouverneur de Caroline du Nord en novembre prochain, est au cœur d’un vaste scandale après que la presse a révélé ce jeudi des propos tenus par ce dernier sur un site pornographique en 2010, où il se qualifiait de «nazi noir».
L’équipe de campagne de Donald Trump a décidé de se désolidariser de Mark Robinson. Un reportage diffusé par CNN ce jeudi et repris par une large partie de la presse américaine a mis en cause Mark Robinson, lieutenant-gouverneur de Californie du Nord, dans une affaire de mœurs.
L’homme de 56 ans, occupant le deuxième plus haut poste officiel de l’État, se serait qualifié de «nazi noir» en utilisant le pseudo «minisoldr» sur le site pornographique «Nude Africa», en 2010. Il se serait également caractérisé comme un «pervers» parce qu'il «aimait regarder de la pornographie transgenre», dans des messages archivés sur cette même plate-forme.
It is really really REALLY worth reading the entire piece because summaries don’t do it justice.https://t.co/d9KOPYazKb
— Chris Hayes (@chrislhayes) September 19, 2024
Ce scandale tombe au plus mauvais moment pour Mark Robinson, candidat républicain au poste de gouverneur de Californie du Nord, avant son duel contre le candidat démocrate Josh Stein, procureur général de l'État, en novembre prochain.
Dépassé par son opposant dans les enquêtes d’opinion depuis juin dernier, Mark Robinson serait crédité de huit points de retard sur son adversaire, selon un récent sondage. Un coup dur, car en cas de victoire en novembre prochain, son camp pourrait avoir un contrôle total, puisque les républicains tiennent déjà le corps législatif au sein de l’État.
Donald Trump aurait fait pression pour qu’il retire sa candidature
Peu de temps après la publication de l’article accusateur ce jeudi, les cadres républicains auraient fait pression sur Mark Robinson pour qu’il retire sa candidature au poste de gouverneur de l’État. Or, la date limite pour retirer son nom du bulletin de vote est déjà passée en Caroline du Nord.
Pour tenter de sauver la face dans un État clé pour l'élection présidentielle, l’équipe de campagne de Donald Trump aurait demandé à Mark Robinson de se retirer de la course électorale, tout en lui signifiant qu’il n’était plus autorisé à monter sur scène avec l’ancien président, selon le magazine politique conservateur Carolina Journal.
En mars dernier, Donald Trump avait pourtant comparé le lieutenant-gouverneur à un «Martin Luther King sous stéroïdes».
Mark Robinson se défend en évoquant «les saletés des tabloïds»
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Mark Robinson a accusé son adversaire d'avoir divulgué l'histoire à la presse américaine, tout en niant avec véhémence avoir fait ces commentaires.
I wanted to take a minute to address the latest outrageous lies coming from my opponent’s dishonest campaign: #ncgov #ncpol pic.twitter.com/RtteVUiozr
— Mark Robinson (@markrobinsonNC) September 19, 2024
«Vous connaissez mes mots. Vous connaissez mon caractère. Et vous savez que j'ai été totalement transparent dans cette course et auparavant. En ce moment, nos adversaires cherchent désespérément à détourner l'attention des questions de fond et de ce qui vous préoccupe, pour se concentrer sur les saletés des tabloïds. Nous ne pouvons pas permettre cela», a assuré le candidat républicain.
Mark Robinson a comparé cette affaire au «lynchage high-tech» de Clarence Thomas, juge à la Cour suprême, lors des audiences de confirmation controversées qui ont eu lieu il y a trente ans. «Nous ne les laisserons pas faire. Nous restons dans cette course. Nous sommes là pour la gagner», a conclu ce dernier.
Un habitué des phrases chocs
Mark Robinson n’en est pas à ses premières phrases chocs et controverses. En octobre 2010, il avait notamment apporté son soutien au rétablissement de l’esclavage. «L'esclavage n'est pas mauvais. Certaines personnes ont besoin d'être esclaves. J'aimerais qu'ils rétablissent l'esclavage. J'en achèterais certainement quelques-uns», avait estimé ce dernier dans des propos rapportés par The Guardian.
En mars 2012, Mark Robinson avait également tenu des propos douteux en référence au nazisme. «Je préférerais Hitler à n'importe quelle merde qui se trouve à Washington en ce moment !», avait affirmé le quinquagénaire.
Plus récemment, Mark Robinson avait qualifié l’épidémie de Covid-19 de conspiration «mondialiste visant à détruire Donald Trump». En 2021, il avait qualifié les homosexuels et les transgenres de «saletés» équivalentes à «ce que les vaches laissent derrière elles».