Le site russe indépendant Mediazona, en collaboration avec le service russe de la BBC, a indiqué ce samedi avoir identifié plus de 66.000 soldats russes tués depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, en février 2022.
Leur décompte, publié dans une enquête conjointe et arrêté au 30 août 2024, provient de l'exploitation de certaines informations, comme des communiqués officiels ou des parutions dans les médias et sur les réseaux sociaux, et de l'observation de tombes dans les cimetières.
«Au 30 août, nous connaissions les noms de 66.471 soldats russes morts à la guerre», a indiqué Mediazona dans un communiqué sur Telegram.
Mi-avril, les deux médias avaient dit avoir identifié plus de 50.000 soldats russes tués en Ukraine depuis le 24 février 2022.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a dit approuver l’offensive ukrainienne menée dans l’oblast de Koursk, en Russie, invoquant le droit de l’Ukraine à se défendre, dans une interview donnée au journal allemand Die Welt.
«Les soldats russes, les tanks et les bases militaires sont des cibles légitimes d’après le droit international», a justifié le dirigeant de l’Alliance atlantique. Le droit d’autodéfense de l’Ukraine, envahie par la Russie il y a plus de 900 jours, «ne s’arrête pas à la frontière», a estimé Jens Stoltenberg.
Engagée à la surprise générale en août, cette contre-offensive «n’a pas été prévue avec l’OTAN, et l’Alliance n’a joué aucun rôle». Mais l’organisation va continuer à soutenir l’Ukraine par des livraisons d’armes et de matériel, «vitales» pour contrecarrer l’invasion russe.
Le commandant tchétchène Apti Alaoudinov est un visage connu des Russes sur les réseaux sociaux où il donne des nouvelles, toujours positives, des combats contre l'incursion ukrainienne dans la région de Koursk. Avec environ 275.000 abonnés sur Telegram, ses interventions sont reprises par les médias russes, notamment la télévision.
À la tête de l'unité des forces spéciales Akhmat composée de combattants tchétchènes, nombreux à avoir été envoyés en Ukraine par le dirigeant de cette république russe du Caucase, Ramzan Kadyrov. Fort de son statut militaire, il a cherché à rassurer les Russes en soutenant que «l'ennemi (était) presque déjà stoppé» ou que la situation était «en train de se stabiliser», alors que les Ukrainiens continuaient d'avancer.
Incapables de repousser les troupes ukrainiennes trois semaines après le début d'une opération qui les a pris de court, les hauts gradés de l'armée russe préfèrent rester muets.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce vendredi avoir limogé le commandant de l'armée de l'air, Mykola Olechtchouk. S'il n'a pas expliqué les raisons de cette décision, elle intervient au lendemain de l'annonce du crash d'un avion F-16 et de la mort de son pilote, Oleksiï Mes, formé aux États-Unis. L'incident a eu lieu lundi 26 août, pendant une attaque massive de missiles et de drones russes.
Selon une députée ukrainienne, Mariana Bezougla, membre de la commission Défense du Parlement, l'appareil a été abattu par erreur par un système de défense antiaérienne Patriot «en raison d'une mauvaise coordination entre les unités».
Au moins cinq personnes ont été tuées et 37 blessées ce vendredi 30 août, dans une frappe ukrainienne sur la ville et la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine.
Selon Viatcheslav Gladkov, cette attaque a été «menée par les forces armées ukrainiennes à l'aide d'armes à sous-munitions tirées à partir de MLRS Vampire (lance-roquettes multiples, ndlr) sur la ville de Belgorod et la région de Belgorod».
Trois immeubles résidentiels et d'autres bâtiments ont été endommagés.
Les bombes à sous-munitions, qui sont notamment livrées par les Etats-Unis à l'Ukraine, sont controversées car elles dispersent des petites charges explosives dangereuses pour les civils. Elles sont interdites par de nombreux pays, en particulier européens.
Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, a été visée ce vendredi 30 août par une bombe planante russe, ont déclaré les autorités ukrainiennes.
Un immeuble de 11 étages a été touché et au moins sept personnes ont été tuées, selon Igor Terekhov, le maire de cette cité qui comptait 1,4 million d'habitants avant la guerre. L'attaque a également fait au moins 59 blessés, d'après le gouverneur régional Oleg Synegoubov, qui a partagé une vidéo montrant des voitures et des appartements en flammes.
A #Kharkiv, un missile russe a touché le terminal Novaya Poshta, une poste privée très populaire en Ukraine. Selon Oleg Synegoubov, le gouverneur de la region de Kharkiv, 6 personnes sont mortes, 14 ont été hospitalisées pour blessures.
Vidéo: le bureau du président Zelensky. pic.twitter.com/xcvs6gzOov— The Ukrainian Week (FR) /Tyzhden (@Ukr_Week_FR) October 22, 2023