La présidence ukrainienne a affirmé mardi qu'elle trouverait "juste" que le deuxième sommet pour la paix en Ukraine se tienne dans les prochains mois dans un pays du "Sud global", après une première édition en l'absence de la Russie en Suisse mi-juin.
Ce premier sommet destiné à voir émerger des propositions pour résoudre le conflit s'était tenu en Suisse avec quelque 90 pays mais sans la Russie ni la Chine.
"En ce qui concerne le deuxième sommet, nous souhaitons, et il serait juste, qu'il se tienne dans l'un des pays du Sud global", a déclaré mardi Andriï Iermak, chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, lors d'un forum à Kiev, sans donner plus de précisions.
Volodymyr Zelensky annonce le test réussi d'un premier missile balistique ukrainien.
L'Ukraine contrôle 100 localités et 1.294 km2 dans la région frontalière russe de Koursk, où elle a capturé 594 soldats ennemis depuis le début de son offensive il y a trois semaines, a annoncé mardi le commandant en chef de l'armée ukrainienne.
"A ce jour, nous avons pris le contrôle de 1.294 km2 de territoire et de 100 localités", a dit Oleksandre Syrsky durant un forum à Kiev. "594 membres des forces armées russes ont été faits prisonniers dans cette zone", a-t-il ajouté.
L'armée russe a affirmé mardi avoir conquis une nouvelle localité, Orlivka, dans l'est de l'Ukraine, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Pokrovsk, un important noeud logistique pour les troupes ukrainiennes.
"Les unités du groupement de troupes Centre ont libéré le village d'Orlovka (le nom russe d'Orlivka, ndlr) dans la République populaire de Donetsk", a annoncé le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a dit mardi avoir reçu des informations faisant état d'une tentative d'incursion des forces armées ukrainiennes, plusieurs médias russes rapportant qu'une attaque terrestre était en cours.
"Des informations affirment que l'ennemi essaye de franchir la frontière de la région de Belgorod. Selon le ministère russe de la Défense, la situation à la frontière reste difficile, mais sous contrôle", a indiqué le gouverneur Viatcheslav Gladkov, sur son compte Telegram.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est arrivé mardi à la centrale nucléaire russe de Koursk, a affirmé à l'AFP l'agence russe du nucléaire, Rosatom.
Il se rend sur place pour faire un état des lieux de la situation et évaluer de potentiels risques, alors que se poursuit dans la région une offensive ukrainienne surprise lancée le 6 août.
Au moins quatre personnes ont trouvé la mort au cours de la nuit de lundi à mardi en Ukraine dans de nouvelles frappes russes, au lendemain d'une des attaques les plus "massives" depuis le début du conflit. Deux personnes ont été tuées dans le district de Kryvyï Rig (centre de l'Ukraine), et cinq autres blessées, lors d'une "frappe", ont annoncé les services d'urgence ukrainiens sur Telegram.
"Vers minuit, un missile a touché un hôtel et partiellement détruit le bâtiment de quatre étages", a indiqué cette même source. Un homme et une femme sont également morts lors d'une frappe de drone Shahed qui a détruit des habitations dans la région de Zaporijjia, a indiqué le gouverneur local, Ivan Fedorov. Des alertes aériennes sont en vigueur mardi matin, essentiellement dans le nord du pays.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est attendu mardi à la centrale nucléaire russe de Koursk pour estimer la situation, après le lancement d'une contre-offensive ukrainienne surprise dans la région.
RafaelGrossi a affirmé lundi dans un communiqué vouloir "évaluer de façon indépendante ce qui se passe" en visitant l'infrastructure. "La sécurité de toutes les centrales nucléaires est une question centrale et fondamentale pour l'AIEA", a-t-il ajouté.
Le président américain Joe Biden a condamné lundi les "scandaleuses" frappes russes contre des infrastructures énergétiques en Ukraine qui ont fait au moins quatre morts, et a réitéré son soutien à Kiev.
"Je condamne dans les termes les plus forts la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine et ses actions visant à plonger l'Ukraine dans l'obscurité", a déclaré le démocrate dans un communiqué. Il a rappelé le soutien "inébranlable" des États-Unis à l'Ukraine, ainsi que l'aide militaire américaine à Kiev.
Le Premier ministre indien Narendra Modi, en déplacement en Ukraine il y a trois jours, a échangé lundi avec Joe Biden et répété sa volonté de "paix et de stabilité".
Narendra Modi a "réitéré la constante position de l'Inde en faveur du dialogue et de la diplomatie et a exprimé son soutien total à un retour rapide de la paix et de la stabilité" lors d'un appel avec le président américain, selon un communiqué du ministère indien des Affaires étrangères.
Joe Biden a pour sa part "salué" ce déplacement "historique" ainsi que "le message de paix et le soutien humanitaire constant à l'Ukraine, y compris à son secteur énergétique" livré par Narendra Modi, selon un communiqué de la Maison-Blanche.
Les deux dirigeants ont "confirmé leur soutien à une résolution pacifique du conflit, dans le respect du droit international, sur la base de la charte des Nations-Unies", a encore indiqué l'exécutif américain.