Considéré comme le «cerveau» des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Khalid Cheikh Mohammed a accepté un accord de peine négociée lui permettant d’éviter la peine de mort, a annoncé, ce mercredi 31 juillet, le Pentagone.
Un accord pour échapper à la mort. Le ministère de la Défense américaine a annoncé ce mercredi un accord de plaidoyer avec l'«architecte» des attentats du 11 septembre. Celui-ci permet à Khalid Cheikh Mohammed d'éviter un procès où il encourrait la peine de mort, en échange d'une sentence de réclusion criminelle à perpétuité, a précisé CNN.
Conclu après vingt-sept mois de négociations, cet accord concerne également Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi, aussi détenus depuis deux décennies à Guantanamo, sur l'île de Cuba.
Le Pentagone a précisé ces informations dans une lettre, obtenue par CNN, envoyée aux familles des victimes et des survivants du 11-Septembre peu avant que le ministère de la défense n'annonce la nouvelle dans un communiqué de presse mercredi soir.
Des négociations démarrées en 2022
Après avoir entamé des négociations en mars 2022, les trois hommes ont accepté de plaider coupable de tous les chefs d'accusation, y compris le meurtre des 2.976 personnes énumérées dans l'acte d'accusation, ont indiqué les familles. Khalid Sheikh Mohammed et ses coaccusés plaideront coupables lors d'une audience qui pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine, selon la lettre.
«Nous reconnaissons que l'état d'avancement de l'affaire en général, et cette nouvelle en particulier, suscitera de manière compréhensible et appropriée une émotion intense, et nous sommes également conscients que la décision de conclure un accord préalable au procès sera accueillie par des réactions mitigées parmi les milliers de membres des familles qui ont perdu des êtres chers», est-il écrit dans la lettre.
«La décision de conclure un accord préalable au procès après douze ans de procédure n'a pas été prise à la légère ; cependant, nous estimons collectivement, de manière raisonnée et de bonne foi, que cette résolution est la meilleure voie vers la finalité et la justice dans cette affaire», ont-ils conclu.
Pour rappel, ces hommes n'ont jamais été jugés, la procédure devant les amener en procès s'étant enlisée autour de la question de savoir si les tortures qu'ils ont subies dans les prisons secrètes de la CIA entachaient les preuves à leur encontre. Les accusés souhaitaient notamment obtenir la garantie de demeurer à Guantanamo, plutôt que d'être transférés dans un pénitencier fédéral, sur le continent américain, dans une cellule à l'isolement.