Vladimir Poutine a menacé, ce dimanche 28 juillet, de relancer la production d’armes nucléaires à portée intermédiaire si les États-Unis venaient à confirmer leur intention de déployer des missiles en Europe.
Une nouvelle menace russe. En réaction à un potentiel déploiement de missiles en Europe et notamment en Allemagne par les États-Unis, Vladimir Poutine a fait savoir qu’il n’hésiterait pas à relancer la production d’armes nucléaires à portée intermédiaire.
«Si les États-Unis mettent en œuvre de tels plans, nous nous considérons libérés du moratoire unilatéral adopté précédemment sur le déploiement de capacités de frappe à moyenne et courte portée», a déclaré le président russe à l’occasion d’une parade navale à Saint-Pétersbourg. En effet, selon lui, «le développement d’un certain nombre de systèmes de ce type en est au stade final» en Russie.
Le président russe s'exprimait à l'occasion de la parade annuelle de la flotte russe à Saint-Pétersbourg, à laquelle ont également participé cette année des navires chinois, indien et algérien.
Une situation similaire «aux évènements de la Guerre froide»
Ce type d’armement, d’une portée allant de 500 à 5.500 km, faisait auparavant l’objet d’un traité de limitation entre Washington et Moscou. Il s’agit du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé sous l’URSS. Mais les deux pays s’en étaient retirés en 2019, chacun accusant l’autre de ne plus en respecter les dispositions.
Malgré cela, la Russie avait assuré qu’elle ne relancerait pas de production de ce type de missile tant que la Russie n’en déploierait pas à l’étranger. Mais contre toute attente, Washington et Berlin ont annoncé dernièrement leur intention de «débuter des déploiements épisodiques de feu à longue portée» en Allemagne en 2026, mentionnant des missiles SM-6, Tomahawk et des armes hypersoniques en cours de développement.
D’après Vladimir Poutine, les États-Unis auraient déployé des missiles de moyenne portée Typhon au Danemark ainsi qu’aux Philippines lors de récents exercices. «Cette situation rappelle les évènements de la Guerre froide liés au déploiement des missiles américains de moyenne portée Pershing en Europe», a-t-il poursuivi.
De son côté, le Kremlin avait déjà averti mi-juillet que les capitales européennes deviendraient des cibles légitimes pour la Russie dans le cas où les États-Unis franchirait cette étape.