Un glissement de terrain survenu lundi 22 juillet en Éthiopie a fait 257 morts. Il se pourrait que le bilan s’allonge encore jusqu’à 500 morts, selon les estimations de l’ONU (Ocha).
Il s’agit du glissement de terrain le plus meurtrier que le pays ait connu. Trois jours après la catastrophe, survenue dans le kebele de Kencho Shacha Gozdi, en zone rurale au sud de l’Éthiopie, de nombreux habitants ont continué de chercher leurs proches disparus en creusant l’épaisse couche de glaise à mains nues ou à l’aide de pelles.
Aujourd’hui, le bilan «a atteint les 257 morts» et «devrait augmenter jusqu’à hauteur des 500 morts» selon les informations communiquées par les autorités locales au Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). D’après l’organisation, plus de 15.500 personnes vivant dans les zones alentours «présentant un risque élevé de nouveaux glissements de terrain» étaient en attente d’évacuation par les autorités.
Une zone difficile d’accès
Dans les faits, de fortes précipitations sont longuement tombées dans la région le dimanche soir. Un pan de colline s’était alors effondré le lundi matin, touchant plusieurs habitations avant qu’un autre glissement de terrain ne vienne s’ajouter, engloutissant les habitants accourus pour porter secours.
Le nombre total de personnes disparues reste encore inconnu. Dans un entretien avec la BBC, le patron de l’Ocha en Éthiopie, Paul Handley, a expliqué que l’acheminement de «matériel lourd d’excavation dans la zone touchée» était un «défi» particulièrement à cause de l’état des routes. La route menant au site de la catastrophe ne serait pas bitumée sur plusieurs dizaines de kilomètres.
La Croix-Rouge a d’ores et déjà commencé à distribuer des produits de première nécessité et le gouvernement fédéral, les agences de l’ONU et les ONG internationales déploient actuellement des équipes dans cette même zone.