Dans un rapport détaillé publié ce mercredi 17 juillet, l’ONG Human Rights Watch corrobore le fait que des centaines de crimes de guerre ont été commis par des groupes palestiniens lors de l’attaque du 7 octobre en Israël.
Un nouvel éclairage apporté à la sanglante attaque du 7 octobre. L’Organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch a mis en lumière, dans son rapport détaillé publié ce mercredi sur l’attaque du 7 octobre menée par les terroristes du Hamas en Israël, que des centaines de crimes de guerre ont été commis par des groupes palestiniens ce jour-là.
All parties to the armed conflict in Gaza and Israel should fully abide by international humanitarian law.
To stop the endless cycle of abuses, it's critical to hold all perpetrators to account.https://t.co/fB3mdN0A8B— Human Rights Watch (@hrw) July 17, 2024
«Il nous est impossible de chiffrer les cas de façon précise», a néanmoins nuancé Belkis Wille, la directrice associée de l'organisation de défense des droits de l'homme lors d'une conférence de presse.
Ces crimes de guerre «comprennent les attaques délibérées et aveugles contre des civils et des biens civils, des meurtres intentionnels de personnes détenues, des traitements cruels et inhumains, des violences sexuelles et sexistes, des mutilations et vol de dépouilles, l'utilisation de boucliers humains ainsi que des actes de pillage et de saccage», a recensé le rapport détaillé.
Ce rapport s’est focalisé sur les violations du droit international humanitaire, ensemble de règles reconnues par les États pour la conduite en temps de guerre et dont la plupart sont ancrées dans les Conventions de Genève. Human Rights Watch a également identifié des «crimes contre l'humanité» comme «le meurtre planifié de civils et la prise d'otages», selon le rapport.
Au-delà du Hamas, identifié comme l'orchestrateur de l'attaque, le rapport a désigné plusieurs autres groupes armés qui ont commis des crimes de guerre le 7 octobre, dont le Jihad islamique palestinien.
815 civils tués dans l’attaque du 7 octobre
«La réalité est que les pires violences n'ont clairement pas été commises par des civils de Gaza», a assuré Belkis Wille. «Il s'agit d'une affirmation formulée très tôt par le Hamas pour se distancier des événements, et par Israël pour justifier ses opérations de représailles», a souligné cette dernière.
Belkis Wille a insisté sur «la nature incroyablement planifiée et coordonnée» de l'attaque contre les villes, les kibboutz et les bases militaires dans le territoire israélien entourant Gaza. L’ONG a totalisé dans son rapport plus de 815 civils tués durant l’attaque du 7 octobre.
L’assaut a entraîné la mort de 1.195 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
En riposte, Israël a juré d'anéantir le Hamas. Sa campagne de représailles militaires a dévasté la bande de Gaza et a fait jusqu'à présent plus de 38.700 morts, en majorité des civils, à en croire les données du ministère de la Santé de Gaza.