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Israël-Hamas : l'organisation terroriste palestinienne stoppe les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza

Les opérations d'Israël se sont poursuivis à Gaza cette semaine, causant la mort de plusieurs centaines de personnes. [REUTERS/Mohammed Salem]

Ce dimanche, un haut responsable du Hamas a indiqué que l'organisation terroriste palestinienne allait stopper les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

L'espoir de paix à Gaza semble s'éloigner. Ce dimanche, un haut-responsable du Hamas a fait part à l'Agence France-Presse de la décision du groupe terroriste palestinien de stopper les négociations pour un cessez-le-feu. 

«Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a informé, lors d'une série d'appels, les médiateurs et des intervenants régionaux de la décision du Hamas d'arrêter les négociations en raison du manque de sérieux de l'occupation, de la politique de procrastination et d'obstruction et des massacres contre des civils non-armés», a indiqué cette source sous anonymat.

Le Hamas appelle à intensifier les attaques contre Israël

Cette semaine, plusieurs frappes israéliennes menées dans le camp de déplacés d'Al-Shati, à Gaza-ville, et d'Al-Mawasi, à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes. A Gaza-ville, au moins 20 personnes seraient mortes, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas. À Khan Younes, le bilan a été actualisé à 92 morts «dont la moitié étaient des enfants et des femmes».

De son côté, l'armée israélienne assure avoir visé «une zone clôturée gérée par le Hamas» dans le sud de la bande de Gaza. Mohamed Deif, chef des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, et Rafa Salama, commandant de la brigade du Hamas de Khan Younès, étaient ciblés par ces tirs. Ces deux haut-responsables de la mouvance terroriste seraient «deux cerveaux du massacre du 7 octobre», selon Tsahal.

Alors que le Premier ministre israélien avait déclaré ce samedi soir n'avoir «aucune certitude qu'ils aient été éliminés l'un et l'autre», un haut-responsable du Hamas a assuré à l'Agence France-Presse que Mohamed Deif était bien en vie et supervisait «directement les opérations des brigades al-Qassam et de la résistance».

La presse israélienne rapporte par ailleurs que, dans sa déclaration, le Hamas a exhorté les Palestiniens de Cisjordanie (Judée-Samarie) et de Jérusalem-Est à mener des actions violentes contre les Israéliens. «Nous appelons toutes les brigades de résistance à se mobiliser pour la victoire de Gaza et en toute loyauté envers le sang pur des martyrs», peut-on lire dans le communiqué.

L'organisation terroriste appelle en outre à une convergence au-delà des frontières, sollicitant le soutien des «peuples arabes et islamiques, des personnes libres du monde entier et de ceux qui soutiennent la justice de notre cause» à poursuivre et à intensifier leurs activités «de solidarité» avec le peuple palestinien. 

Depuis plusieurs mois, un plan proposé par le président américain Joe Biden visait à permettre un cessez-le-feu total sur la bande de Gaza. Israël reprochait alors au mouvement terroriste de ne pas vouloir accepter. Ce dernier demandait des «garanties» écrites pour empêcher «l'agression» de l'État hébreu de se poursuivre pendant les négociations de paix.

Ces efforts diplomatiques, sous la supervision des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte, avaient repris cette semaine. Mais Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, a accusé ce samedi Benyamin Netanyahou de vouloir bloquer les possibilités d'un cessez-le-feu à travers des «massacres odieux», selon un communiqué du mouvement terroriste palestinien.

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