Après trois scrutins rapprochés qui ont conduit les Français aux urnes, l’absence des votes blancs dans les résultats interroge suffrage après suffrage. Qu’en est-il chez nos voisins européens ?
Le grand absent des résultats des dernières législatives est bien évidemment le vote blanc. Ils étaient pourtant 1,2 million de Français à faire ce choix au second tour. Malgré une réforme de 2014 qui reconnaît les votes blancs, ces derniers ne sont pas pris en compte dans les résultats, contrairement à ce qu'il se fait dans certains de nos voisins européens.
Pour rappel, un vote est blanc lorsque l’enveloppe mise dans l’urne est vide ou que le bulletin est vierge. Il se distingue du vote nul qui, lui, présente un bulletin endommagé (déchiré ou gribouillé par exemple).
Trois configurations dans l'Union européenne
Dans l'Union européenne, la question du vote blanc est abordée de trois manières différentes. Il peut être comptabilisé et pris en compte, comptabilisé et non pris en compte ou encore non comptabilisé et non pris en compte. La Belgique et l’Italie ont opté pour un système similaire à celui de la France. Il est donc comptabilisé symboliquement, mais n’est pas inclus dans les résultats de l'élection. Il n’a donc aucune influence.
Parmi les pays qui reconnaissent le vote blanc dans les résultats, on retrouve la Suède mais uniquement lors des référendums. Dans ce cas, le vote blanc l’emporte s’il récolte la majorité absolue des suffrages.
La Grèce accorde elle la victoire au candidat arrivant en tête, même s’il récolte moins de voix que le vote blanc. Enfin, les Pays-Bas et l’Espagne comptabilisent entièrement le vote blanc qu’ils considèrent comme un «vote valide». Il est donc inclus dans les pourcentages au moment du rendu du verdict de toutes les élections.
Pour les 19 autres pays de l'Union européenne comme l’Allemagne, les votes blancs sont perçus comme des votes nuls. Ils sont invalidés et non comptabilisés.