Le ministère russe de la Défense a déclaré ce vendredi avoir neutralisé cinquante drones ukrainiens dans les régions russes de Rostov et Krasnodar, ainsi que dans celle de Zaporijjia en Ukraine, que Moscou affirme avoir annexée.
Depuis plus de deux ans, la Russie qui a proclamé l'annexion de cinq régions ukrainiennes, bombarde les infrastructures civiles et plusieurs villes ukrainiennes. Kiev assure répliquer en menant ses propres frappes de drones et de roquettes en territoire russe.
Le ministère russe a ainsi affirmé ce vendredi 5 juillet avoir neutralisé cinquante drones ukrainiens dans plusieurs régions russes ainsi que dans celle de Zaporijjia en Ukraine. Au cours de la nuit, «quand le régime de Kiev a tenté de mener ces attaques terroristes sur le territoire de la fédération russe», les systèmes de défense anti-aérienne ont détruit 14 drones sur le territoire de Krasnodar, 26 sur la région de Zaporijjia et dix sur celle de Rostov, a précisé le ministère russe sur Telegram.
En outre, huit personnes ont été blessées mercredi dans un raid de drones ukrainiens sur le site d'une sous-station de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie, selon le groupe russe Rosatom, qui dénonce une multiplication des attaques.
Une riposte pour l’Ukraine
Mais côté ukrainien, il ne s’agit que de répliques. La veille, des frappes russes ont fait deux morts, un homme et une femme, dans la même région, théâtre régulier de frappes, dont l'une a fait sept morts et près de quarante blessés fin juin. Et pour cause, l'armée russe a déjà attaqué Zaporijjia et des villes voisines plusieurs fois depuis le début de son offensive en Ukraine en 2022. Ces dernières semaines, elle a concentré surtout ses efforts dans l'est du pays plutôt que dans le sud.
L'armée de l'air ukrainienne a par ailleurs indiqué que 32 drones d'attaque russes avaient été abattus dans la nuit, au-dessus des régions de Mikolaïv, Odessa, Kherson, Dnipro, Kyiv, Tcherniguiv et Tcherkassy. Et dans la ville portuaire d'Odessa, une frappe de missile russe a tué une femme et en a blessé sept autres personnes jeudi après-midi, selon le parquet ukrainien.
Dans ce climat de tension, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dénoncé ce vendredi la visite du Premier ministre hongrois nationaliste Viktor Orban à Moscou, fustigeant la tentation de «l'apaisement» qui «n'arrêtera pas» le président russe Vladimir Poutine.
Hungarian @PM_ViktorOrban is visiting Moscow:
Appeasement will not stop Putin.
Only unity and determination will pave the path to a comprehensive, just and lasting peace in Ukraine.— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) July 5, 2024
«Seules l'unité et la détermination ouvriront la voie à une paix complète, juste et durable en Ukraine», a-t-elle réagi sur X.