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La famille la plus riche du Royaume-Uni jugée pour traite d'êtres humains

La famille la plus riche du Royaume-Uni est accusée de traite d'êtres humains en Suisse. [GABRIEL MONNET/AFP]

Depuis plusieurs jours, les Hinduja, une richissime famille indienne, sont jugés à Genève (Suisse) pour des accusations de traite d'êtres humains. Ils risquent plusieurs années de prison.

C'est la famille la plus riche du Royaume-Uni. Les Hinduja ont fait fortune grâce à leur conglomérat éponyme, accumulant des entreprises dans des secteurs divers allant de l'immobilier à la santé. Pourtant, ce n'est pas leur fortune, estimée à 37 millards de livres sterling (soit plus de 43 milliards d'euros) selon la BBC, qui fait aujourd'hui parler d'eux. En effet, quatre membres de la famille sont actuellement jugés à Genève en Suisse, pour des accusations de traite d'êtres humains.

des domestiques enfermés 

L'une des villa des Hinduja aurait été la prison dorée des domestiques de la famille. Prakash et Kamal Hinduja, ainsi que leur fils et son épouse, auraient confisqué les passeports des employés. Travaillant sept jours sur sept, ils n'avaient aucun jour de congé et devaient être disponibles à n'importe quel moment. Ces derniers jouissaient de peu de liberté et étaient payés à hauteur de sept euros pour des journées de dix-huit heures. En comparaison, la famille Hinduja dépense près de 9.000 euros par an pour leur chien.

Si la famille et leur avocat n’ont pas démenti les accusations concernant les salaires extrêmement bas, ils ont néanmoins tenté de se justifier en affirmant que les employés étaient nourris et logés. «Lorsqu’ils regardent un film avec les enfants, est-ce considéré comme du travail ? Je ne pense pas», a également soutenu l’avocat.

jusqu'a cinq ans et demi de prison

Jeudi, les trois parties plaignantes se sont retirées après la signature d’un accord avec les accusés. Des peines de prison allant de quatre ans et demi à cinq ans et demi ont été réclamées ainsi qu'un paiement d’une créance compensatrice de 3,5 millions en faveur de l’État.

«En Inde, ils vivent dans la misère. On a profité de la misère du monde», a estimé le procureur Yves Bertossa. «C’est écœurant et c’est une injustice», a-t-il également martelé.

La décision de justice devrait être prononcée vendredi 21 juin.

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